«Emma, Rosa, Ada», de Angel Sevilla

Charme argentin

Publié le 10/06/2003
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Théâtre

Trois hommes, une femme, le tout petit plateau de la Vieille Grille et l'émotion des souvenirs en chansons et blagues désinvoltes.

Au centre, Zobeida. Comédienne. Comédienne par essence. Ancienne du TSE, la troupe d'Alfredo Arias. Autour d'elle, un interlocuteur très peu loquace et, au fond, comme s'ils étaient dans un bar de Buenos Aires, un chanteur et un musicien. Atmosphère. La femme se souvient. Mémoire lointaine, vaguement douloureuse. Autrefois, d'ici à là-bas et plus loin encore.
Chanson triste, humeurs de port, de départ. Une vie, des bribes de vie, des mots de ritournelle de Miguel Angel Sevilla qui est l'un des personnages. La mise en scène de Natalie Sevilla est simple, adaptée au lieu. Faut-il le dire, c'est bien le lieu qui fait aussi une grande partie du charme de cette proposition simple et amicale.
La voix de Zobeida, sa crissante présence, fragile et nerveuse, douce en même temps, son accent moiré, sa mélancolie touchante et la voix magnifique de P.Bourhis et celle de I.Montet qui accompagne l'ensemble au mélancolique tympanon.

La Vieille Grille, 1 rue du Puis-de-l'Ermite 75005 Paris (01.47.07.22.11). A 21 h en semaine et 17 h le dimanche. Durée : 1 h 10  sans entracte.

A. H.

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7350