Les symptômes de l’hypersensibilité aux champs électromagnétiques sont « divers », « transitoires » et « communs à de nombreuses autres maladies », souligne le Dr Lynda Bensefa-Colas qui a participé à la mise au point de l’étude destinée à évaluer un protocole de prise en charge des patients.
Ceux qui se déclarent hypersensibles citent principalement les antennes-relais, les portables, les téléphones sans fil ou le wifi comme causes directes de leurs maux. « Notre objectif est d’étudier la survenue et l’évolution des symptômes et voir s’il y a corrélation entre symptômes et expositions aux champs électromagnétiques » avec un relevé pendant une semaine des ondes reçues par les sujets avec un appareil spécial, dit le Pr Dominique Choudat.
Appel au boycott.
Manuel, qui fait partie des « électrosensibles », ne voit pas « l’intérêt de participer à une étude commandée par le ministère de la Santé qui part du postulat que c’est un trouble psychologique », déclare à l’AFP cet ex-ingénieur en informatique de 32 ans. Le Collectif des électrosensibles de France, dont Manuel est porte-parole, « dénonce les orientations » de l’essai et « l’absence d’examens physiologiques et d’exploration par imagerie ». Une autre association d’électrosensibles, « Next-up », appelle aussi à « boycotter » l’enquête. Le cancérologue Dominique Belpomme, de l’association Artac (Association pour la recherche thérapeutique anti-cancéreuse), fustige une étude « scientifiquement inacceptable et moralement indigne ».
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