Un charme qui opère immédiatement, avant même que vous ne franchissiez le seuil de la maison Dromesko, cette baraque de bois, ce vaste espace où le public s'installe à la bonne franquette autour de tables à tréteaux. Un vrai public populaire : tous âges et toutes classes mêlées, qui partage deux heures et quelques durant, la chaleur d'une soirée conviviale.
Pas de réelle trame. Des moments. Des apparitions. On se dit fugitivement qu'il est dommage qu'Igor n'ait pas mieux lié les éléments magnifiques qu'il nous propose. N'y avait-il pas un semblant d'histoire à inventer entre le professeur spécialiste de la physique des tas et la sublime marionnette qui apparaît vers la fin, par exemple ? Mais c'est là pinaillage critique. Chez Dromesko, on vient partager une atmosphère. On bavarde avec ses voisins de table. On écoute, ravis, la belle Lily et on se laisse envoûter par sa voix superbe et les paroles tsiganes de chansons mélancoliques. On admire les musiciens, dont Igor lui-même à l'accordéon. On rit. On s'étonne. On s'amuse.
A la fin, on vous sert une soupe aux légumes délicieuse. On a depuis longtemps chaud, avec les autres, tous les autres, ce public qui ne demande qu'à être dépaysé quelques instants durant. Avec les Dromesko, on part en voyage et l'on s'étonne encore de revoir Charles, le grand marabout qui salue comme un oiseau familier et mythique...Igor résume très bien cette proposition : cantine musicale, vin, soupe, musique. Des pépites dans un univers très singulier, très attachant.
Théâtre de la Commune d'Aubervilliers, square Stalingrad, jusqu'au 16 décembre. Du mardi au samedi à 20 h 30, dimanche à 17 h. Durée : 2 h 30 à peu près. Tarif unique 70 F . Relâche les 15, 22, 29 novembre et les 1er et 2 décembre. (01.48.33.93.93).
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