Ceux qui ont perdu leurs illusions

Publié le 18/03/2008

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LE DÉPOUILLEMENT DES bulletins a été une rude épreuve pour certains médecins qui ne s'attendaient pas à subir la défaite.

C'est en particulier le cas du Dr Glivert Barbier (UMP) qui, en 2001, avait écarté de la mairie de Dole un autre médecin, le Dr Dominique Voynet qui, depuis, a choisi une autre destination (voir page 3).

Maire sortant, le Dr Barbier, arrivé pourtant en tête à l'issue du premier tour avec un bon 46,9 %, s'est fait devancer dimanche dernier par le candidat socialiste qui obtient 52,59 % des voix.

Autre déçu sans doute, le Dr Arthur Paecht, maire sortant UMP de La Seyne-sur-Mer, dans un département du Var largement acquis à la droite et qui voit cependant le candidat socialiste le coiffer sur le fil avec 370 voix d'avance. Dirigée durant un long bail par les communistes, la ville revient aujourd'hui à la gauche.

Deux autres maires médecins, socialistes ceux-là, ont également mordu la poussière. Il s'agit du Dr Alain Veyret, maire d'Agen, en Lot-et-Garonne, qui était en délicate position à l'issue du premier tour et qui est donc battu (dans une ville qu'il avait conquise en 2001), par le député Nouveau Centre Jean Dionis du Séjour, qui a bénéficié du ralliement de l'UMP.

Pas très loin de là, c'est à Mont-de-Marsan, dans les Landes, que le Dr Philippe Labeyrie, après quatre mandats successifs, a été battu par un autre médecin, le Dr Geneviève Darrieussecq, du MoDem, qui conduisait une liste commune avec l'UMP. L'annonce en milieu de semaine dernière du Dr Labeyrie (voir « le Quotidien » du 13 mars) de son retrait de la vie politique locale et de sa décision de laisser la place à un de ses colistiers, n'a pas eu l'effet qu'il en attendait et n'a pas empêché sa défaite.

Plusieurs candidats médecins qui aspiraient à la conquête d'une mairie ont échoué dans leur tentative. C'est ainsi que le Pr Jacques Domergue (UMP) à Montpellier, dans une triangulaire, a seulement recueilli 29,50 % des suffrages contre 51,88 % au maire sortant PS, le Dr Hélène Mandroux.

A l'autre bout de la France, le Dr Karim Boudjéma, à Rennes, candidat UMP déjà défait aux législatives, est largement distancé par le successeur d'Edmond Hervé, Daniel Delaveau, qui obtient plus de 60 % des voix.

Large défaite aussi dans le XIIIe arrondissement de Paris, pour le Dr Véronique Vasseur (app. UMP) qui n'obtient que 30,12 % des suffrages, contre près de 70 % à son adversaire socialiste, Jérôme Coumet. En 2001, le Pr Françoise Forette, dans le même arrondissement, à la tête d'une liste de droite, avait fait beaucoup mieux avec près de 44 % des votes. Tout en se faisant battre par le Dr Serge Blisko, alors candidat socialiste.

Cette énumération n'est évidemment pas exhaustive, mais on rappellera qu'au premier tour quelques médecins comme le Dr Hervé Cael (MoDem) à Nice, le Dr Edouard Bonhomme (divers droite) à Paris 5e, avaient recueilli moins de 5 % des suffrages. Un score très légèrement dépassé par le Dr François Simon, qui conduisait à Toulouse une liste rassemblant des militants altermondialistes, écologistes et syndicalistes.

> JACQUES DEGAIN