Le Dr Jean-Yves Schlienger qui exerce dans une maison médicale à la périphérie de Reims est loin d’être réfractaire à toute nouveauté. La preuve?: c’est lui qui est à l’origine de la messagerie apicrypt utilisée par
des professionnels de santé du réseau oncologique de Champagne-Ardenne (Oncocha). En fait, il motive son refus du P4P par sa déontologie. « J’ai envoyé ma lettre de refus début septembre parce que je ne souhaite pas adhérer à ce dispositif. La première chose qui m’a sauté aux yeux dans la convention, c’est que le médecin conseil a la possibilité de demander des justificatifs au médecin traitant. Il peut donc venir fouiller dans le dossier du patient sans son accord. Or dans le code de déontolongie, le médecin traitant ne peut communiquer au médecin conseil qu’avec l’accord de ce dernier. Pour moi, cela constitue une violation du secret médical. » Le Dr Schlienger a également reçu un courrier de l’Assurance-maladie lui indiquant ses statistiques. «J’étais dans la bonne moyenne à part pour l’aspirine, mais je ne suis pas d’accord avec un certain nombre de critères comme ceux que nous ne maîtrisons pas. C’est le cas pour les mammographies. Nous ne sommes pas derrière nos patientes pour voir si elles le font vraiment. »
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