LE TEMPS DE LA MEDECINE
1903 : Féré décrit pour la première fois une entité sémiologique rare : le fou rire prodromique. C'est-à-dire un fou rire annonçant un événement brutal et apoplectique. Le plus souvent, les lésions responsables sont vasculaires ischémiques.
Une observation de syndrome prodromique a été rapportée dans « Rev Neurol » (2000 ; 16 : 281-284) : chez un homme hospitalisé pour une hémiparésie droite, un fou rire a précédé de quelques minutes une aggravation brutale (détresse respiratoire, troubles de la vigilance, tétraplégie), liée à une occlusion haute du tronc cérébral.
Autres fous rires qui témoignent d'une lésion neurologique : les cas de trois patients chez lesquels le fou rire a conduit à la découverte d'un hamartome non cancéreux dans l'hypothalamus (Samuel Berkovic, « Neurology », 22 février 2000).
Enfin, il faut signaler l'intéressant travail de chercheurs grenoblois des équipes de A.-L. Benabid et P. Pollak (en association avec des Américains), présenté à la Société de neuropsychiatrie et la région lyonnaise et publié dans « Movement Disorders », vol. 16, n° 15, 2001, pp. 867-875 (Paul Krack et coll.) : dans le cadre de la stimulation du noyau sous-thalamique dans la maladie de Parkinson, les chercheurs ont observé le déclenchement d'un fou rire chez deux patients. Observations qui suggèrent que le noyau sous-thalamique est impliqué dans la régulation psychomotrice.
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