Les obstétriciens n’ont pas apprécié d’être montré du doigt pour le taux de césarienne trop élevé en France, pointé il y a quelques semaines par La FHF (Fédération hospitalière de France). "Si un taux croissant de césariennes est constaté, il est surtout la conséquence de conduites défensives des obstétriciens, dont la couverture assurantielle reste insuffisante", indique Jean Marty, secrétaire général du Syngof, dans une lettre adressée à la FHF. Le Syngof explique que la hausse du nombre de césariennes s'explique par les conduites "défensives" des chirurgiens, exposés aux risques de procès en cas de problèmes survenus lors de l'accouchement. "Les honoraires d'un accouchement sont identiques à ceux d'une césarienne" et "il n'en coûte pas plus à la Sécurité sociale", souligne par ailleurs la lettre de Jean Marty. Par ailleurs, les grossesses survenant en moyenne plus tard qu'avant, avec un peu plus de risques médicaux, il est selon lui normal que les patientes réclament plus fréquemment des césariennes.
Le syndicat réagissait à une campagne contre les actes chirurgicaux superflus lancée par la FHF. Cette fédération, qui regroupe les responsables (directeurs, médecins, élus) de l'ensemble des hôpitaux publics français, avait cité, entre autres, le cas des césariennes, pointant des disparités suivant les établissements et les régions. Le taux d'accouchements par césarienne est passé en 25 ans de 10 à 20%, soit 19,6% dans le public et 21,5% dans le privé, selon une étude de la FHF publiée en 2008.
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