Le premier tour du scrutin se déroule dimanche

Ces médecins du Modem

Publié le 07/06/2007
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«C'EST UNE ARMÉE de volontaires qui s'est levée, qui travaille sur le terrain, qui propose. Ils sont des centaines. Pour la plupart, ils sont jeunes, ils ont un parcours professionnel, ils sont enthousiastes […] Ils livrent là pour beaucoup leur premier combat mais il sera suivi de bien d'autres…» François Bayrou décrit avec un certain lyrisme les candidats qui se présentent aux élections législatives sous les couleurs du Mouvement démocrate (Modem). Parmi les 535 candidats en lice pour le Modem au premier tour ce dimanche, vingt-sept sont des médecins (1). Après l'UMP et ses 42 candidats, le Modem est le parti le mieux représenté auprès des praticiens pour ce scrutin, en dépit des défections des trois députés-médecins UDF – Olivier Jardé, Claude Leteurtre et Jean-Luc Préel – qui ont préféré rallier l'étiquette de la majorité présidentielle pour conserver leur siège. «La présence d'autant de médecins au sein du Modem s'explique parce que ce parti est humaniste et notre métier nous pousse vers l'empathie», analyse le Dr Jean-Brice de Bary, qui se présente dans la 3e circonscription du Val-de-Marne. L'adhésion au Modem de ce médecin généraliste de 50 ans, lancé en politique sans étiquette depuis 1988, illustre selon lui le vent nouveau qui souffle au centre de l'échiquier politique. «Oui, j'ai franchi un cap en adhérant au Modem pour me mettre en accord avec les électeurs et ne pas cacher mon appartenance à ce groupe, confie le médecin qui avoue avoir activement pris part à la campagne présidentielle de François Bayrou. Certains disent que j'ai tout à perdre en m'engageant pour le Modem, mais ce parti répond à mes convictions et j'ai la garantie de garder une certaine indépendance.»

Campagne « tronquée ».

Le Dr Geneviève Darrieussecq, médecin allergologue, candidate dans la 1re circonscription des Landes, a également été séduite par «cette façon de faire de la politique, indépendamment des gros blocs». «C'est une vision positive et constructive de la politique, estime l'élue au conseil régional d'Aquitaine, qui a décidé de rejoindre le Mouvement démocrate. Je regrette que cette campagne ait été tronquée sur le plan national et dans nos circonscriptions. A cause de la présidentielle qui a focalisé leur attention, les Français ne se rendent pas compte de l'importance de ces législatives pourtant primordiales pour répondre à leurs préoccupations quotidiennes.» L'allergologue ne se fait pas d'illusion sur la représentation du Modem à l'Assemblée nationale à l'issue du scrutin, «entre la vague bleue et le ressac rose». «Beaucoup de professionnels de santé et de jeunes ont voté pour François Bayrou, rappelle le Dr Darrieussecq . Ce mouvement populaire va progresser et fera entendre sa voix très rapidement, aux municipales de l'année prochaine sans doute.»

(1) Il faut ajouter quelques praticiens aux postes de suppléants, à l'instar du Dr Pierre Menjucq, médecin généraliste, qui seconde François Bayrou dans la 2e circonscription des Pyrénées-Atlantiques.

> CHRISTOPHE GATTUSO

Source : lequotidiendumedecin.fr: 8181