Mini Cooper

Certifiée conforme

Publié le 19/03/2007
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EVOLUER sans choquer les consciences. L'exercice avait déjà donné des sueurs froides aux designers lorsque BMW décida de ressusciter la légendaire Mini inventée par Sir Alec Issigonis. Le génial ingénieur britannique peut reposer en paix. Pour le centième anniversaire de sa naissance, ses successeurs n'ont pas trahi l'esprit Mini.

La filiation entre la Mini 2 et la Mini 3 est à ce point imperceptible qu'on en est presque à se demander ce qui a changé !

Les fans de la Mini apprécieront cette marque de respect. Ceux qui rêvaient de la voir couper le cordon ombilical qui la relie à son passé récent seront forcément déçus. On ne peut pas plaire à tout le monde.

BMW a donc limité les risques. En augmentant simplement les proportions. Une partie avant agrandie de 38 mm, 60 mm de plus en longueur et le tour est joué !

En fait, pas tout à fait.

Intra muros, la qualité des matériaux évolue en effet notablement. La rigueur toute germanique a supplanté l'à-peu-près anglais. Idem en ce qui concerne la planche de bord où un gros compteur de vitesse rond succède aux anciens cadrans, tandis qu'un second de taille plus réduite (compte-tours) fait face au conducteur. Ce n'est bien sûr qu'une affaire de goût, mais la présence de cet oeil surdimentionné n'est pas du meilleur goût.

Les sièges galbés maintiennent par contre parfaitement. Dommage que la commande d'inclinaison du dossier soit aussi peu accessible. En revanche, les interrupteurs qui actionnent les vitres électriques perpétuent le style années 50.

A l'arrière, les passagers sont à peine mieux traités. Ils peuvent certes étaler leurs jambes, mais la rudesse de la suspension ne les aide pas à voyager au long cours. A noter que la suspension de la « S » bénéficie d'un traitement différencié dans le but de souligner son caractère sportif. Si la direction et la boîte ne souffrent pas de critique, le train avant a parfois tendance à se dérober sur sol humide.

Côté moteurs, l'apparition de l'injection directe essence sur les deux versions du 1,6 l donne du grain à moudre aux amateurs de nouveauté. Doté d'un turbo, le bloc de la « S » crache 100 ch au litre. Suffisant pour légitimer le label sport. Celui de la Cooper est à l'image de celui de la « S », doté d'une commande variable de la levée des soupapes.

Sur route sinueuse, la Mini fait songer à un kart. C'était le but recherché. C'est réussi.

Dotée de six airbags, d'un ABS et d'un répartiteur de freinage, du contrôle de freinage en courbe, de l'antipatinage, mais pas de l'ESP et de l'aide au démarrage en cote proposés en option (comme la navigation), cette Mini reste en réalité fidèle à la tradition.

– Longueur : 3,699 m.

– Largeur : 1,683 m.

– Hauteur : 1,407 m.

– Empattement : 2,467 m.

– Nombre de places : 4.

– Volume du coffre : de 160 à 680 l.

– Capacité du réservoir : 40 l (Cooper), 50 l (Cooper S), direction assistée électromécanique 6 rapports (automatique 6 en option).

– Pneumatiques : 175/65 R15, 195/55 R16.

• Motorisations, performances, consommation moyenne :

– 1,6 l, 120 ch (7), 203 km/h, 5,8 l,

– 1,6 l, 175 ch (10), 225 km/h, 6,9 l.

Les PLUS : Style préservé, finition, habitabilité en progrès, performances, agilité.

Les MOINS : Suspension, exposition aux petits chocs, train avant sur le mouillé, ESP en option.

PRIX :

Mini Cooper : 18 800 euros

Mini Cooper S : 23 400 euros

> JACQUES FRENE

Source : lequotidiendumedecin.fr: 8129