Centres mutualistes fragiles à Marseille : l’appel à la générosité publique du GCM fait des vagues

Publié le 26/02/2014

Article réservé aux abonnés

L’Union syndicale des médecins de centres de santé (USMCS) s’indigne du « Mutualithon » organisé par le Grand conseil de la Mutualité (GCM) des Bouches-du-Rhône pour aider les centres mutualistes et appelle Marisol Touraine à intervenir.

Mi-février, le GCM a lancé une « souscription citoyenne » afin de « financer les investissements indispensables au bon fonctionnement » des centres mutualistes du département, fragilisés par un plan de redressement en 2013. Chaque don est un « acte politique, militant et solidaire en faveur d’une santé de qualité pour tous », indique la Mutualité.

Mais pour l’USMCS et son président le Dr Éric May, le procédé ne passe pas. « Le GCM met à contribution les citoyens, les usagers et les adhérents mutualistes dans le cadre d’une pseudo-opération caritative qui ferait presque sourire si les enjeux n’étaient aussi graves ».

Dépassement d’honoraire déguisé

Cet appel au don n’est rien d’autre qu’une forme de « dépassement d’honoraire solidaire en centre de santé mutualiste », tacle l’USMCS. Surtout, il serait la preuve que le plan de redressement qui a coûté à 38 médecins généralistes leurs postes est un « échec sans appel ».

Ce plan, dénonce l’USCMS, applique le modèle économique « centre de santé-entreprise ». Depuis, « le productivisme médical et l’inflation des actes les plus rentables sans objectif de qualité sont élevés au rang de dogmes » dans les 11 centres de santé médicaux et autres structures mutualistes des Bouches-du-Rhône.

Le syndicat appelle à la mise en œuvre « sans délai » des préconisations du rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) afin de consolider l’offre mutualiste de premier recours.

A.B.-I.