Selon l’Institut de recherche et documentation en économie de la santé (IRDES), les personnes recourant aux centres de santé (CDS) en médecine générale sont « socio-économiquement plus défavorisées » et déclarent un état de santé « plus dégradé » que le reste de la population. Selon cette étude (projet Epidaure) qui porte sur un échantillon de 21 centres de santé polyvalents, principalement municipaux, plus de 60 % des patients en CDS son précaires contre moins de 40 % en population générale.
Comparativement à l’ensemble des patients qui consultent en médecine générale, ceux qui recourent aux centres de santé sont plus fréquemment des femmes (59 % en CDS contre 55 %), en moyenne plus jeunes (45 ans contre 48), avec un niveau d’éducation moins élevé. On retrouve davantage d’inactifs et d’employés parmi les personnes à consulter dans le cadre de ces structures où se pratiquent les tarifs opposables et le tiers payant (au moins pour la partie remboursée par le régime obligatoire). Enfin, 46 % des enquêtés dans les CDS déclarent un état de santé « moyen à très mauvais » contre seulement 29 % en population générale.
On dénombre quelque 1 700 centres de santé en France toutes disciplines confondues (infirmiers, médecins, dentistes, polyvalents) qui peuvent être municipaux, mutualistes ou associatifs.
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