Selon le Professeur Jacques Dauplat, directeur général du centre Jean-Perrin, cette restructuration était nécessaire, étant donné l’ancienneté des bâtiments et l’évolution des besoins. Elle a été possible grâce à un financement d’un peu plus de la moitié du dossier immobilier, rentrant dans le cadre du plan hôpital 2012.
Mais l’ouverture de ce nouveau centre a surtout été l’occasion de repenser l’offre de soins en cancérologie, intégrant le CHU et les hôpitaux de la région.
Une collaboration étroite avec le CHU
Est-ce la proximité géographique (le centre est situé juste à coté du Chu) ? L’un des objectifs du nouveau centre est de concrétiser le projet commun de cancérologie avec le Chu. Ainsi dans un premier temps, après le transfert de l’unité de transplantation médullaire du centre vers le Chu, Jean-Perrin a accueilli l’activité de chirurgie thoracique du Chu. Le centre constitue donc maintenant, en liaison avec les équipes de pneumologie du Chu, un véritable centre régional de prise en charge des cancers thoraciques. Ce projet entre dans le cadre du groupement de coopération sanitaire « Iruca » (Institut régional universitaire de cancérologie d’Auvergne), signé en 2006.
« La collaboration avec le CHU nous est apparue fondamentalement nécessaire dans une ville comme Clermont. Les soins sont maintenant bien organisés, les tâches sont bien réparties, les filières sont bien structurées », confirme Jacques Dauplat.
Un plateau technique performant
La médecine nucléaire est une des spécificités historiques du centre. De même, celui-ci a le monopole de la radiothérapie publique. Cette restructuration a permis de reconsidérer l’offre globale de soins en imagerie et en radiothérapie, avec 4 accélérateurs, 2 scanners, 1 TEP, 5 scinti-caméras…
Une deuxième TEP est en projet, en particulier pour suivre le développement de la prise en charge des cancers de la prostate. De même, les nouvelles techniques de radiothérapie stéréotaxique extra- et intracrânienne sont à l’étude.
Des projets en clinique et en recherche
Parmi les développements cliniques, l’oncologie médicale construit une série de partenariats avec les hôpitaux de la région et un projet d’HAD est en cours d’élaboration.
Trois grosses priorités de recherche structurent le développement. D’abord les radiopharmaceutiques, en particulier vectorisés à visée thérapeutique. Deuxièmement, les thérapeutiques combinés onco-hématologies. « L’idée étant, par exemple de radiosensibiliser les glioblastomes avec des thérapeutiques ciblées. » Enfin, le traitement ciblé des cancers du sein triple négatif, qui représentent 15 % de l’ensemble.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature