INFECTION virale respiratoire épidémique saisonnière du nourrisson, la bronchiolite aiguë touche chaque chaque année 460 000 enfants de 1 à 2 ans, avec une fréquence maximale entre 2 et 8 mois. L'épidémie débute généralement à la mi-octobre, pour atteindre un pic en décembre et se terminer à la fin de l'hiver. La transmission interhumaine du virus est favorisée par la promiscuité, l'urbanisation et la mise en collectivité précoce des enfants. L'infection, le plus souvent due au virus respiratoire syncytial (VRS), commence par une rhino-pharyngite peu fébrile et une toux sèche. Dans 20 % des cas, elle évoluera vers une bronchopathie obstructive, avec dyspnée expiratoire et polypnée. La distension thoracique et les signes de lutte sont, en dehors de l'épuisement, en rapport avec le degré d'obstruction. Crépitants (secs, inspiratoires), sous-crépitants (humides, expiratoires), puis râles bronchiques et sibilants caractérisent l'auscultation. En période épidémique, les familles ont très souvent recours au système hospitalier, d'où un afflux massif dans les unités d'urgence, vite saturées. Cependant, souligne le ministère de la Santé, « les médecins généralistes et les pédiatres constituent les piliers de la prise en charge des enfants atteints » et sont « les meilleurs interlocuteurs pour conseiller les parents sur l'opportunité ou non d'une hospitalisation ».
Dépliants et messages radio.
La campagne élaborée avec le concours de l'Inpes vise à mieux informer les parents sur la maladie et les moyens de la prévenir.
Le dispositif mis en œuvre repose sur la mobilisation de plus de cent mille médecins, mais aussi des kinésithérapeutes, des puéricultrices et des assistantes maternelles. Ils pourront, dès le mois d'octobre, commander auprès de l'Inpes* des dépliants à remettre aux parents. Depuis lundi et jusqu'au 23 décembre, 650 messages radio sont (et vont être) diffusés sur RTL, Chérie FM, Fun Radio, les Indépendants. A cette occasion, les consignes élémentaires de prévention aux parents et à l'entourage des jeunes enfants potentiellement concernés sont rappelées : le lavage des mains à l'eau et au savon avant chaque contact avec un nourrisson (les antiseptiques hydroalcooliques sont une alternative possible) et la décontamination des objets et des surfaces en collectivité. Dans les structures de soins ambulatoires, le port systématique d'un masque est indispensable lorsqu'on examine un nourrisson de moins de 3 mois, et la désinfection du matériel médical - stéthoscope, table d'examen, pèse-bébé - doit être pratiquée entre deux examens. Dans les consultations, il est, en outre, recommandé d'aménager des plages horaires pour les nourrissons atteints.
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