Martial Olivier-Koehret, président de MG-France
«Ce rapport ne me surprend pas. Il est dans la logique de la réforme de 2005 qui ne cesse de désorganiser les soins primaires. Il ne répond pas à la question centrale du premier et du second recours, et ne risque pas de remotiver les médecins généralistes qui dévissent massivement leurs plaques et se tournent vers la médecine salariée. La proposition de CG est uniquement pour empêcher l'alignement du C sur le CS. Quant à l'examen universitaire pour obtenir la qualification de spécialiste, ou la procédure transitoire, ce sont des non-sens. Ce rapport est tout simplement hors sujet.»
Michel Chassang, président de la Csmf
«La distinction globale entre généraliste et spécialiste est inadaptée, en particulier au niveau des honoraires. Nous sommes d'accord sur le principe d'une qualification de spécialiste de médecine générale pour tous les “anciens diplômés”, mais il faut éviter deux écueils: placer dans un ghetto les généralistes exerçant en exercice particulier (environ 7 000 en France) et constituer une usine à gaz épouvantable reposant sur de trop nombreux critères. Ce rapport montre la nécessité de mettre en place la Ccam clinique avant la fin de l'année pour mieux rémunérer les actes médicaux.»
Dinorino Cabrera, président du SML
«La reconnaissance du titre de spécialiste pour les médecins généralistes doit tenir compte de la situation des médecins ayant des modes d'exercice particuliers (angiologues, allergologues, homéopathes, acupuncteurs...) .
La question ne se pose pas en termes de C=CS, mais en termes de valorisation de l'acte de base qui doit être indifférenciée quel que soit le médecin qui le réalise. La cotation de cet acte en C, en CS ou en CG, comme le propose le rapport, importe peu. L'essentiel est que cette valeur, évidemment de 23euros, serve de base à la construction d'une véritable Ccam clinique.»
Jean-Paul Hamon, président de la FMF-G
«Le véritable motif de ce rapport était de voir comment éviter de payer le CS à tous les généralistes. Le rapport oublie complètement la valorisation de la filière universitaire de la médecine générale. Je vois pourtant une formidable opportunité de déclencher un plan Marshall pour la profession. Placer le généraliste au rang de spécialiste et l'autoriser à demander 26euros pour une consultation lui permettrait de financer une FMC et une EPP indépendantes et de s'équiper de matériel informatique pour le DMP.»
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