Ce qui les rassemble

Publié le 23/03/2012

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Le forfait c’est la bonne idée ! La maison de santé, c’est la panacée. Et il faut ouvrir encore les vannes du numerus clausus. De l’extrême droite à l’extrême gauche, florilège de ces bonnes idées que tout le monde défend.

• Tous d’accord pour diversifier la rémunération

Forfait médecin traitant, paiement à la performance… Faut-il aller plus loin dans la diversification de la rémunération des généralistes ? La plupart des candidats penchent dans cette direction. Nicolas Sarkozy revendique une rémunération à trois étages pour le généraliste. Tendance à la forfaitisation également souhaitée par le candidat socialiste qui veut « augmenter la part de rémunération forfaitaire des médecins généralistes ». Quant au centriste François Bayrou, il défend le paiement à l’acte, mais reconnaît qu’une « prise en charge forfaitaire est certainement utile dans certaines maladies chroniques ».

• Cap sur les maisons de santé !

C’est « la » solution que défendent à la fois le président candidat et le député de Corrèze pour endiguer le problème de la désertification médicale. « Je favoriserai une meilleure répartition des médecins par la création de pôles de santé de proximité dans chaque territoire », peut-on lire dans le programme du socialiste. Une mesure également proposée par le président. Nicolas Sarkozy qui défend son bilan s’est prononcé à de nombreuses reprises pour le développement des maisons de santé. « Elles disposent désormais d’un véritable statut juridique et se développent fortement. Il en existe déjà 203 dont 190 en zones rurales », a-t-il expliqué. Le programme de l’UMP en rajoute : objectif 1 000 maisons de santé !

• Régime hypercalorique pour le numerus clausus

FN, UMP, PS et Modem… Tout le monde défend l’idée d’une augmentation du nombre d’étudiants admis en PCEM2. Pour Marine Le Pen, le numerus clausus doit être desserré afin de réduire le recours à des personnels de santé étrangers. « En France, nous formons 3 000 médecins par an. Or, on en a besoin de 6 000 médecins par an », a-t-elle déclaré sur France 2 fin février. Une volonté très claire, mais des chiffres inexacts (le numerus clausus est à 7 500 et va passer à 8 000). Nicolas Sarkozy devrait poursuivre cette politique de hausse graduelle. En attendant, Xavier Bertrand qui prévoit que les premiers effets de cette politique ne se feront ressentir qu’en 2015, estime qu’il « faut doter les médecins retraités du statut de médecin retraité actif pour combler le vide ». À gauche, François Hollande a plaidé aussi pour qu’il soit « élargi » avec la création de « stages dans les régions déficitaires ». La palme de l’originalité revient à François Bayrou qui s’est prononcé en faveur d’un élargissement, « mais en fléchant un certain nombre de postes » vers les zones déficitaires.

• Ne touchez pas à l’IVG !

La candidate du FN qui dénonce la multiplication des avortements de « conforts » est la seule à rompre le consensus sur le droit à l’IVG. Si elle était élue, elle n’hésiterait pas à dérembourser l’IVG si besoin. Une position qui scandalise tous les autres. Nora Berra accuse Marine Le Pen de vouloir favoriser le retour « des faiseuses d’anges ». À gauche, on se positionne en champion du droit des femmes. Eva Joly, Jean-Luc Mélenchon mais aussi François Hollande réclament un remboursement à 100 % de l’IVG. Le candidat socialiste entend aussi qu’il y ait un centre IVG dans tous les établissements hospitaliers publics. Sur le sujet, il s’est attiré les foudres de Nathalie Kosciusko Morizet et de Nora Berra. Cette dernière stigmatisant des propositions « improvisées, coûteuses et inappropriées ».

• Santé publique : il y en aura pour tout le monde !

Dépendance, lutte contre le cancer, obésité… les grandes causes nationales ont leur place dans à peu près toutes les plateformes. Ça fait parfois un peu catalogue… La frontiste Marine Le Pen assure que les médicaments Alzheimer ne seront pas déremboursés. Nicolas Sarkozy a annoncé la mise en place d’un deuxième plan Alzheimer. François Hollande la poursuite de l’actuel. Au PS et au Modem on insiste sur la réforme de la dépendance suspendue par le gouvernement actuel.