Le Dr Michel Chassang, président de l'UNOF :
« Les bonnes nouvelles pour les médecins généralistes que contiennent les propositions des sages (revalorisation de leur rôle, hausse des tarifs des honoraires de consultation, rémunération en tant que telles des gardes et astreintes pour assurer la permanence des soins...) sont ternies par des éléments très négatifs, notamment en matière de régulation des dépenses. Car malgré le constat d'échec de la maîtrise comptable actuellement en vigueur, les sages ne renoncent pas à une enveloppe globale fermée et opposable. Or si je peux comprendre qu'ils n'aient pas trouvé de mécanisme idéal de régulation, je ne peux pas admettre qu'ils ne changent pas de philosophie, nous reprenant d'une main ce qu'ils nous donnent de l'autre. D'autres points sont extrêmement décevants, comme la démographie (les syndicats médicaux ne figurent pas parmi les membres de l'observatoire), l'évaluation des pratiques professionnelles (il y a mélange des genres avec le contrôle médical) ou encore le contrat de bonne pratique qui, c'est inconcevable, n'est rien d'autre que l'option médecin référent. »
Dr Dinorino Cabrera, président du SML :« Je regrette que nous ayons été destinataires du rapport si tardivement et alors même que la presse s'en était déjà fait l'écho. Par ailleurs, je note que le rapport définitif est légèrement différent des premiers éléments divulgués, ce qui tendrait à prouver que le gouvernement a rectifié le tir et donc que le travail rendu n'est pas tout à fait objectif. Sur le fond, je ne me prononcerai que lorsque j'aurai pu prendre connaissance de ce document dans son entier, mais je crains que ce ne soit un mélange de propositions émanant des uns et des autres sans cohérence politique. »
Le Dr Jean Gras, président de la FMF :
« Ce rapport est une usine à gaz. Mélangeant le préventif et le curatif, il ne va ni éclaircir les choses ni faciliter la transparence. Et puis les sages ont choisi de maintenir la maîtrise économique, osant dire que c'est à tort que les lettres clés flottantes sont considérées comme des sanctions. Je note par ailleurs que, après d'autres, ils font eux aussi leur fête aux honoraires libres, que dans l'optimisation des dépenses, ils font la promotion d'un système mixte à l'acte et au forfait (méfions-nous de la deuxième formule). Ces propositions sont le fruit de la pollution intellectuelle, émanant de la droite comme de la gauche, qui s'est diffusée au cours des cinq dernières années. »
Le Dr Jean-Gabriel Brun, président de l'UCCSF :
« Ce rapport consacre à mon avis la décrépitude des syndicats médicaux. Nous ne nous sommes bien entendus ni entre nous, ni avec nos partenaires de la caisse. Résultat : nous avons maintenant disparu du paysage. La maîtresse d'école Guigou a pris les choses en main. Il est prévu d'installer une haute autorité de la Santé. On imagine déjà qui sera le « Ponce Pilate » de l'affaire : le Pr Bernard Glorion. Pour le reste, même si on s'y attendait, les propositions des sages nous consternent. »
Ce qu'en pensent les médecins libéraux
Publié le 11/07/2001
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Source : lequotidiendumedecin.fr: 6952
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