Le calendrier vaccinal de l’an passé avait mis l’accent sur la vaccination anticoquelucheuse avec une immunisation très élargie à l’entourage du nouveau-né, le fameux « cocooning », et un message fort : vaccinez les adultes pour protéger les nourrissons ! Il était cependant assez limité en nouveautés, le vaccin contre la gastro-entérite à rotavirus n'étant toujours pas recommandé, pas plus que le vaccin contre la varicelle, ou le zona. La vaccination contre les infections invasives à pneumocoque par le vaccin antipneumococcique conjugué heptavalent était conseillée pour tous les moins de 2 ans, selon un schéma de trois injections à un mois d’intervalle dès l’âge de 2 mois et un rappel dans l’idéal à 12 mois conjointement au ROR (jusqu’à 15 mois). Or le 17 octobre 2008, le Haut Conseil de la santé publique, a rendu un avis bientôt intégré au calendrier 2009, qui modifie la séquence vaccinale dans l’idée notamment d’améliorer la couverture de la population : deux doses en primo-vaccination aux âges de 2 et 4 mois, et un rappel à l’âge de 12 mois, par exemple le même jour que la première dose du vaccin trivalent rougeole-rubéole-oreillons. Exit donc l'injection du troisième mois, sauf pour les prématurés et les nourrissons à haut risque.
Fausse alerte sur la vaccin anti-hépatite B
Le HCSP s’est aussi récemment prononcé sur la vaccination anti- Hépatite B et le risque de maladies démyélinisantes. Plus qu’insuffisante, la couverture vaccinale anti-VHB fait redouter une flambée à court terme de l’épidémie, avec à la clé augmentation des cirrhoses et des cancers hépatiques. Cette crainte, un instant réactivée par une publication française liant vaccination infantile et possibles effets de démyélinisation, a conduit la ministre de la Santé à solliciter l'avis du HCSP, lequel a clairement tranché en faveur de la sécurité du vaccin et d’une balance bénéfice-risques positive.
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