JAZZ/ROCK
Le trompettiste Roy Hargrove est, avec Joshua Redman (saxo) ou Brad Mehldau (piano), l'un des jeunes loups des années 1990 à s'être véritablement imposé sur la scène du jazz moderne. Passionné d'expériences nouvelles, le jeune homme vient de signer un CD, « Hard Groove » (Verve/Universal), à la tête de son groupe The RH Factor, fortement teinté de r'n'b, de funk, de groove et de hip-hop. Pour réussir ce projet néo-jazz/soul inattendu, le trompettiste s'est adjoint des personnalités comme Meshell Ndegeocello, Q-Tip (chant), Steve Coleman (saxo) ou D'Angelo (chant/sample). Un cocktail rythmique et mélodique superbe.
Cela faisait quatre ans que le saxophoniste alto David Sanborn n'avait pas enregistré de disque. Après cette longue période de silence, celui qui s'était imposé avec un son reconnaissable et un style très original dans un répertoire autant jazz que pop, vient de graver « Time Again » (Verve/Universal). Accompagné de musiciens exceptionnels - Christian McBride (basse), Steve Gadd (batterie), Russell Malone (guitare), Randy Brecker (trompette) ou encore Don Alias (percussions) -, le saxophoniste, qui joue aussi du piano, a repris des classiques comme « Isn't She Lovely » (Stevie Wonder), un thème de Joni Mitchell en plus de compositions originales.
1972, le jazz improvisé - free-jazz, new thing - est à son zénith en France. De nouveaux musiciens, à l'image du multi-instrumentiste Michel Portal (venu du classique) occupent la scène. Cette année-là, ce monde musical épris de liberté se retrouve dans le cadre mythique du Festival de Chateauvallon (Var). Michel Portal et son Unit - Berbard Vitet (trompette), Beb Guérin et Léon Francioli (basses), Pierre Favre (batterie), Tamia (vocal) - vont y enregistrer un disque phare du mouvement, « Chateauvallon : 23 août 1972 » (Emarcy/Universal), dont l'intégralité du concert vient d'être enfin éditée. Une grande page d'histoire du jazz libre en France et des festivals estivaux.
Virtuose du violon classique et jazz, Regina Carter vient d'enregistrer un album « Paganini : After A Dream » (Verve/Universal) qui réalise une synthèse entre la musique classique - des uvres de Ravel, Debussy, Fauré -, populaire - Morricone -, argentine - Piazzola - et jazz. Le tout interprété sur un violon conçu en 1743 par Guarneri et qui appartenait à Paganini. Intéressant.
Le guitariste Pat Metheny n'est pas un musicien à se laisser enfermer dans un style de musique, même s'il a un penchant pour tout ce qui permet d'improviser et de révéler ses immenses talents. « One Quiet Night » (Warner Bros./Warner), son dernier CD est assez inattendu. Entièrement enregistré en solo absolu à l'aide d'une guitare à six cordes baryton (basse) et de diverses techniques, ce disque, fait de compositions originales, représente une des nombreuses facettes d'un artiste atypique et virtuose dont seule la perfection est un dogme.
(1951-1987) était considéré comme le plus grand bassiste électrique. Révélé au sein de Weather Report, LE groupe de jazz rock, dans les années 1970, Pastorius a révolutionné la basse par son approche technique originale pour en faire un authentique instrument soliste et non plus seulement rythmique comme dans le rock. Sa démarche et son apport se retrouvent dans le jeu adopté aujourd'hui par tous les bassistes électriques. « Punk Jazz. The Jaco Pastorius Anthology » (Rhino/Warner) est une magnifique compilation (2 CD) qui permet de retrouver cet extraordinaire visionnaire et virtuose dans des enregistrements - dont certains inédits - réalisés entre 1968 et 1986, avec une pléiade de musiciens qui vont de ses acolytes de Weather Report à ses rencontres avec Pat Metheny, Joni Mitchell, Herbie Hancock, Wayne Shorter, Jack DeJohnette, Toots Thielemans et Mike Stern. Un must indispensable !
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