Catastrophes : et si l'on recensait en permanence les lits disponibles ?

Mercredi dernier, dans l'Hérault, on est passé à côté de plusieurs drames à cause des inondations (« le Quotidien » du 5 décembre). Deux cliniques ont été évacuées, des femmes ont dû accoucher à domicile... Les cliniques se sont mobilisées en organisant un recensement des lits disponibles mais s'il avait fallu faire face immédiatement à un afflux de malades, cela n'aurait pas été possible.

C'est ce qu'Olivier Toma, directeur des cliniques Champeau et Méditerranée, à Béziers, a souligné dans une lettre au ministre de la Santé. Un courrier qui se veut constructif, après les polémiques sur la catastrophe de l'été, en demandant une structure recensant en permanence les lits disponibles et qui pourrait, en cas de crise sanitaire, informer en temps réel les établissements publics et privés grâce à un numéro de téléphone unique et qui leur serait réservé. Olivier Toma rappelle que, en août, des cliniques de la région parisienne ont proposé leurs lits disponibles, mais n'ont pas été sollicitées. Il propose aussi, dans le même esprit, la création d'équipes mobiles de soins pouvant intervenir en renfort d'équipes débordées.
Le directeur de clinique a déjà adressé plusieurs courriers au ministre de la Santé. Il ne désespère pas d'obtenir une réponse.