LES RECOMMANDATIONS de la Société de pneumologie de langue française sur la prise en charge en réhabilitation respiratoire du patient BPCO devraient permettre de préciser le rôle respectif des professionnels.
Pneumologues, kinésithérapeutes, infirmières et professeurs d'activité physique adaptée réunis en table ronde à l'initiative de « Kiné Actualité » avec la participation du « Quotidien du Médecin » viennent de rencontrer les représentants de l'assurance-maladie et de la Mutualité. Ils se sont penchés ensemble sur certaines questions qui demeurent jusqu'à présent sans réponse et relèvent parfois du casse-tête au niveau de la cotation des actes.
«Ceux-ci sont parfois pris en compte comme des actes techniques ou cliniques sans réelle définition», affirme Serge Larue Charlus, qui préside la commission de la nomenclature. Il s'agit donc de mettre en place les bases d'une cotation pérenne qui prenne en considération le travail collectif de tous les professionnels qui s'occupent de réhabilitation respiratoire. Le président de la Fédération française des masseurs- kinésithérapeutes-rééducateurs (FFMKR), Alain Bergeau, insiste sur cette approche pluridisciplinaire et évoque le nouveau métier de coordonnateur, «une fonction qui n'est pas assez valorisée par notre système».
Pour établir cette reconnaissance, les professionnels souhaitent constituer un groupe de travail pour simplifier le cadre juridique et législatif de cette prise en charge qui concernerait entre 200 000 et 4 millions de patients. L'objectif est clair : faire des propositions à la Haute Autorité de santé (HAS) «pour officialiser l'articulation entre réhabilitation et rééducation», explique Christian Guichardon, directeur de « Kiné Actualité », en concluant «que le patient, qui est le centre des préoccupations de tous les professionnels, doit à présent devenir le centre de l'organisation».
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