CIMAISES
Depuis une trentaine d'années, le photographe Carlos Freire immortalise dans ses clichés, qu'ils soient des portraits ou des paysages, la vie dans ce qu'elle a de plus évident, de plus simple et de plus sensible. Sillonnant les quatre coins de la terre, il a rapporté des images qui témoignent de sa fascination pour l'harmonie et la poésie du monde. Une quarantaine d'entre elles sont exposées chez Samy Kinge. Carlos Freire fait son bonheur de toutes choses. C'est toujours avec le même enthousiasme que son objectif saisit la grâce, le charme ou la majesté des peuples et des contrées qu'il traverse : le Mont Athos enveloppé mystérieusement dans la brume ; des barques placides sur un lac du Connemara ; un étalage de légumes sur un marché de Naples ; un jeu d'ombres sur un mur parisien ; une scène de métro new-yorkaise... Chaque détail de la vie des hommes ou de la nature fournit un sujet d'inspiration à l'artiste. Tout est dit avec beaucoup de sincérité et avec une grande pudeur qui n'ôte rien à la générosité de l'intention. Jamais le monde n'apparaît aussi beau que lorsqu'il est regardé par les yeux de Carlos Freire, ceux de la tendresse et du ravissement, ceux de l'amour.
Galerie Samy Kinge, 54, rue de Verneuil, 75007 Paris. Jusqu'au 23 mars.
ANTONIO SAURA
La galerie Lelong expose les peintures sur carton des années 1980 de l'artiste espagnol Antonio Saura, mort il y a quatre ans. Dans ces uvres, dont la plupart appartiennent à la série « Autodafé », Saura utilise un langage entre abstraction et figuration : avec une ample gestuelle, il représente des formes où l'on peut reconnaître des animaux inquiétants faits de tracés compliquées, d'enchevêtrements de lignes, de spirales... L'écriture de l'artiste est très singulière. Elle forme une danse animée, accompagnée d'une magnifique recherche chromatique d'ocres, de bruns, de rouges parfois. Le noir, quant à lui, accentue, surligne, délimite ces signes expressifs. Une chorégraphie délicate et très recherchée.
Galerie Lelong, 13, rue de Téhéran, 75008 Paris. Jusqu'au 9 mars.
DELPHINE KREUTER
L'univers de la jeune photographe Delphine Kreuter est composé à la fois de symboles et de tranches de vies quotidiennes traitées avec une certaine crudité, en tout cas avec une grande liberté et spontanéité d'expression. Partant d'un sujet, d'un objet insignifiant - pot de yogourt, point de suture, gros plan sur un sein ou un petit canif... -, l'artiste parvient à le transcender par la couleur qu'elle emploie, toujours acidulée, vive, très pop, et par un travail de retouche qui aboutit à un résultat lisse et d'une grande netteté, à un effet glacé. On peut voir dans ces épreuves kitsches et anecdotiques une recherche esthétique. Delphine Kreuter a su créer un style vif, efficace et très séduisant.
Galerie Alain Gutharc, 47, rue de Lappe, 75011 Paris. Jusqu'au 23 mars.
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