À la demande de l’Assurance-maladie, la Haute Autorité de Santé (HAS) vient d’évaluer les choix d’examens du métabolisme du fer à réaliser en cas de suspicion d’une carence martiale. Leur volume des prescriptions a doublé au cours des dix dernières années. Quatre marqueurs sont utilisés par les prescripteurs le plus souvent dans le cadre du bilan d’une anémie : fer, ferritine, transferrine, récepteurs solubles de la transferrine.
Après évaluation, le groupe d’experts recommande, dans les carences en fer rencontrées de façon courantes, le dosage de la ferritine sérique. Un taux abaissé suffit à affirmer le diagnostic. Il est inutile d’avoir recours à d’autres marqueurs.
Le rapport rappelle aux professionnels de santé l’intérêt du contexte clinique dans le cadre de ces prescriptions. Il insiste sur le rôle d’un hémogramme préalable.
Dans les autres indications plus rares que sont les inflammations, l’insuffisance rénale chronique ou bien encore face à un taux de ferritine dans les normes alors que la suspicion clinique est forte, la recommandation est de doser le fer sérique et la transferrine (pour calculer le coefficient de saturation de la transferrine).
Les experts insistent sur la non-pertinence des dosages : du fer seul ; de l’association fer plus ferritine ; de la recherche des récepteurs solubles de la transferrine (en pratique courante).
Les détails techniques ont leur importance. Le métabolisme du fer doit être exploré à distance d’une inflammation aiguë. Les prélèvements du fer et de la transferrine doivent être réalisés à jeun. En cas d’analyses successives, il est conseillé de s’adresser au même laboratoire. De fait, le rapport constate le manque de standardisation des normes de la ferritine, qui varient d’un centre à un autre. Il existe un besoin de normalisation des kits de dosage.
Une fiche de bon usage, en cours d’élaboration, sera mise à la disposition des professionnels de santé cet été.
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