« En cas de rhinite allergique, la moitié des prescriptions médicamenteuses ne sont pas prises » souligne le Dr Catherine Tourette Turgis (Hôpital La Pitié-Salpêtrière, Paris). Plus précisément, seulement 54,7 % des patients souffrant de rhinite allergique suivent scrupuleusement leur traitement. D’où l’importance de l’éducation thérapeutique qui est un maillon essentiel dans la prise en charge des maladies chroniques. La désensibilisation, seul traitement causal de l’allergie, souffre d’une démotivation des patients : s’ils sont observants durant la première saison, seulement 57 % d’entre eux reviennent la deuxième année et 35 % la troisième année. « L’adhésion thérapeutique ne peut être obtenue que si le patient a reconnu sa maladie et compris l’intérêt de sa prise en charge » explique le Dr François Martin (allergologue). Reste que l’observance est fluctuante et peu prévisible. Elle a aussi un prix, puisque les américains estiment que le défaut d’observance coûte entre 77 et 300 milliards de dollars selon la prise en compte ou non des coûts indirects.
Pragmatisme
Dans ce contexte, le programme CONVERGENCE mis en place par Stallergènes propose des solutions innovantes animées. Ce programme est animé par des experts en allergologie formés dans le domaine de l’observance, et quinze réunions réunissant 250 médecins ont déjà été organisées avec succèsen2007.
Les animateurs présentent un diaporama sur l’observance, un film patients, et un guide d’animation proposant des études de cas et des outils d’évaluation de l’observance (Quartis®, Calobs). Lors des formations, on insiste notamment sur la conduite à tenir lors de la première consultation, qui doit aller au-delà l’interrogatoire. « Je vois si mon patient est prêt à commencer un traitement, je le prépare en écoutant ses réticences, ses doutes, ses critiques sans trop intervenir » précise le Dr François Martin.
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