Le développement d'associations thérapeutiques efficaces repose sur des critères précis :
- chacune des molécules doit avoir fait la preuve en monothérapie de son efficacité clinique et doit avoir une action synergique ou additive avec les autres molécules de l'association ;
- les toxicités des molécules ne doivent pas se chevaucher afin de minimiser le risque de sévérité des effets indésirables propres à chacune d'entre elles ;
- dans la mesure du possible, la dose et la fréquence d'administration optimale de chaque molécule doivent être respectées.
Eloxatine (oxyplatine) répond à ces critères, ce qui en fait un candidat de choix pour une association chimiothérapique.
Nouvel agent antinéoplasique de troisième génération dérivé du platine, l'oxyplatine se distingue des autres sels de platine, comme le cisplatine et le carboplatine, par un large spectre d'activité anticancéreuse : activité cytotoxique in vitro et antitumorale in vivo dans divers systèmes de modèles tumoraux, y compris les tumeurs résistant au cisplatine et au carboplatine (1).
Des études menées in vitro ont montré que l'association d'Eloxatine avec d'autres agents anticancéreux (fluoropyrimidines, gemcitabine, capécitabine, paclitaxel, vinorelbine, cyclophosphamide) permet d'obtenir, pour une même dose, un effet antitumoral supérieur à la somme des activités de chacune de ces molécules utilisées seules. (1).
Des études avec Eloxatine en monothérapie ont confirmé son efficacité dans le cancer colo-rectal et d'autres types de cancer, dont les cancers de l'ovaire (2) et du sein (3), et son bon profil de tolérance : Eloxatine est relativement peu hématotoxique, n'altère ni la fonction rénale ni l'audition, et ses effets gastro-intestinaux sont le plus souvent d'intensité modérée. Son principal effet indésirable est une neuropathie périphérique sensitive, cumulative, le plus souvent réversible à l'arrêt du traitement (4).
Le premier programme d'étude sur l'association d'Eloxatine avec d'autres agents anticancéreux, notamment l'association Eloxatine-5-FU-acide folinique, a été réalisé dans le cadre du cancer colo-rectal. Les bénéfices démontrés dans les essais cliniques ont conduit à l'enregistrement d'Eloxatine dans plus de soixante pays, dont les pays européens et les Etats-Unis, pour le traitement en première ligne du cancer colo-rectal avancé ou métastatique, en association avec le 5-FU.
Un large spectre d'activité
D'autres associations ont été évaluées dans d'autres types de cancer :
-GEMOX [Eloxatine et Gemzar (gemcitabine)], dans le cancer du pancréas avancé ; l'association est en cours d'évaluation dans les cancers des voies biliaires, du poumon, de l'ovaire et plus récemment du foie ;
- XELOX [Eloxatine-Xeloda (capécitabine, une fluoropyrimidine orale)], association alternative aux modalités d'administration plus faciles que celles du 5-FU par voie veineuse dans le traitement standard du cancer colo-rectal métastasé ;
- ELOX-RT (Eloxatine-5-FU- radiothérapie) dans le cancer du rectum et de l'oesophage radiosensibles ;
- ELOX-paclitaxel (Eloxatine-paclitaxel) dans le cancer de l'ovaire.
Les résultats des études cliniques menées chez des patients atteints de différents types de cancer confirment sans équivoque le potentiel thérapeutique d'Eloxatine, associée à des agents anticancéreux considérés comme les plus efficaces actuellement.
Conférence de presse organisée par Sanofi-Synthélabo, présidée par le Pr Dan Haller (Etats-Unis),à laquelle participaient les Prs Peter G. Harper ( Royaume-Uni) et Axel Grothey (Allemagne).
1) Raymond et al. « Ann Oncol », 0 : 1053-71, 1998.
2) Dieras et al., « Ann Oncol », 13 : 258-66, 2002.
3) Garufi et al.,« Ann Oncol », 12 : 179-82, 2001.
4) De Gramont et al. « J Clin Oncol », 18 : 2934-47, 2000.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature