Pour les patientes atteintes d'un cancer du sein localement avancé ou métastatique, le gain thérapeutique, après échec des anthracyclines, de l'association Taxotere-capécitabine est net. Une étude de phase III randomisée, multicentrique, comparant Taxotère à la dose de 75 mg/m2 associé à la capécitabine (1 250 mg/m2) chez 255 patientes à Taxotère seul (n = 256), démontre que l'association Taxotère-capécitabine apporte un bénéfice clinique réel ; en effet, un plus grand nombre de patientes sont répondeuses (taux de réponses objectives : 41,6 % versus 29,7 %, p = 0,0058), ces patientes répondent plus longtemps (temps médian jusqu'à progression : 6,1 mois vs 4,2 mois, p < 0,0001), et la survie est prolongée (survie médiane : 14,5 mois vs 11,5 mois, p = 0,0126). Quant à la tolérance de cette association, elle est quasi identique à celle de Taxotère seul (neutropénie, thrombopénie, anémie, mucite, alopécie, nausées, diarrhée). Seul le syndrome main-pied semble être plus fréquent (24 % versus 1 %), imposant une diminution des doses. La qualité de vie n'est donc pas affectée par les effets secondaires de l'association.
Réponse pour 40 % de patientes en plus
Cette nouvelle association constitue un espoir qui permettra à 40 % de patientes supplémentaires de répondre, tout en évitant à 40 % de patientes en plus de ne pas rechuter à six mois, gagnant ainsi 30 % de vie supplémentaire.
L'association Taxotère-capécitabine devient un nouveau standard dans la prise en charge de ces patientes au stade métastatique en échec aux anthracyclines.
Dans le cancer du poumon, grâce à l'évolution des traitements, le nombre de patients en vie à un an est passé de 15 à 35 % entre 1980 et 2000. Aujourd'hui, les patients atteints d'un cancer bronchique non à petites cellules, localement avancé ou métastatique, peuvent bénéficier plus précocement de Taxotere.
Cette extension d'AMM valide l'utilisation de Taxotère associé au cisplatine en première ligne de traitement des patients atteints d'un cancer bronchique non à petites cellules, non opérable, localement avancé ou métastatique, n'ayant jamais reçu de chimiothérapie dans cette indication. Cette efficacité a été reconnue par l'Agence européenne du médicament à travers les résultats d'une très vaste étude internationale de phase III.
Cette étude a comparé l'efficacité de l'association Taxotere (75 mg/m2) + cisplatine (75 mg/m2) administrée à 408 patients, à celle du traitement de référence, vinorelbine (25 mg/m2) + cisplatine (100 mg/m2) administrée à 404 patients.
Taxotere, associé au cisplatine, donne 50 % de chances en plus d'être en vie à deux ans, comparativement au traitement de référence, tout en préservant la qualité de vie. L'évaluation de la qualité de vie a été réalisée à grande échelle (70 % des patients ont rempli leurs questionnaires), montrant que les patients traités par Taxotère + cisplatine conservent leur confort de vie au quotidien et tout au long du traitement.
Un patient sur cinq en vie à deux ans
Ainsi, Taxotère + cisplatine utilisé en première intention permet non seulement à 46 % des patients d'être en vie à un an, mais surtout à 1 patient sur 5 d'être en vie à deux ans.
Ces résultats représentent donc une avancée dans la prise en charge des patients atteints d'un cancer bronchique non à petites cellules, non opérable, incitant à utiliser Taxotère plus précocement dans leur stratégie thérapeutique.
Conférence de presse organisée par les Laboratoires Aventis, à laquelle participaient le Pr P. Fumoleau (centre René-Gauducheau, Nantes) et les Drs D. Moro-Sibilot (CHU de Grenoble) et D. Méry-Mignard (direction médicale, oncologie, Laboratoires Aventis).
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