Une étude de phase I/II montre l'activité ainsi que la sécurité et la tolérance d'un traitement fondé sur l'utilisation de macrophages activés dans le cancer superficiel de la vessie.
Ce résultat, obtenu par des Français, a été présenté à la réunion « Perspectives in bladder cancer 2001 ».
Des études précliniques ayant montré la capacité qu'ont les macrophages activés de tuer des cellules tumorales, une évaluation clinique a été entreprise dans le cancer de la vessie. Dans une étude de phase I/II, ont été inclus 17 patients souffrant d'un cancer de la vessie superficiel ou en rechute, à haute probabilité de récurrence dans l'année.
Des macrophages activés ont été élaborés. On a, pour cela, pris des cellules mononucléées autologues par aphérèse, et on les a mises en culture pendant sept jours avec du GM-CSF et de l'interféron gamma.
Le protocole d'essai a consisté à administrer des perfusions intravésicales à un rythme hebdomadaire pendant six semaines (approximativement 2 X 10 puissance 8 cellules ont été administrées à chaque fois). Cinq patients ont eu un traitement d'entretien à raison de trois injections supplémentaires tous les trois mois. Au total, 112 perfusions intravésicales ont été réalisées.
Au terme de deux années de suivi, on a recensé dans douze cas des effets secondaires attribuables au protocole. Huit rechutes tumorales ont été observées dans l'année qui a suivi la mise en route du traitement. En comparant avec le nombre des rechutes survenues dans le même laps de temps, mais avant le début du traitement, le résultat apparaît significatif (p < 05).
Pendant la deuxième année de suivi, dix rechutes sont survenues. Elles semblent plus fréquentes chez les patients qui n'ont reçu que les perfusions initiales par rapport à ceux qui ont eu aussi le traitement d'entretien.
On a constaté qu'un cas de progression de la maladie, sous la forme d'un carcinome in situ nécessitant une cystectomie.
L'étude montre donc l'intérêt de l'approche par macrophages activés, avec une diminution des atteintes dans l'année qui suit. Ces effets méritent confirmation dans des essais plus importants.
Présentation par N. Thiounn (hôpital Cochin, Paris), J.-L. Descotes (hôpital Michallon, Grenoble), A. Mejean (hôpital Necker, Paris), F. Pages (hôpital Cochin, Paris), J.-L. Romet-Lemonne (société IDM, Paris).
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature