Le diagnostic du cancer n'est pas toujours révélé aux patients, du moins en Grande-Bretagne, si l'on en croit les auteurs d'une enquête publiée dans le « British Medical Journal » (16 novembre). Que faire d'ailleurs, quand la famille demande que le diagnostic soit caché au malade ?
Les médecins du service de gérontologie de l'hôpital de Stafford, dans le Kent, constatant des conflits entre médecins et familles à ce propos, ont voulu savoir si les malades âgés souhaitaient ou non savoir qu'ils avaient un cancer. Ils ont donc proposé un questionnaire sur le cancer à 270 personnes âgées de 65 à 94 ans. La grande majorité (88 %) disent vouloir connaître le diagnostic, s'ils ont un cancer ; seulement 6,4 % des moins de 75 ans ne veulent pas le savoir, contre 13,7 % des 75 ans et plus et il s'agit le plus souvent de personnes à mobilité réduite.
Parmi ceux qui veulent être informés, 62 % souhaitent en savoir le plus possible sur leur cancer, les autres étant plus sélectifs. Et 70 % des personnes interrogées veulent que leur famille soit informée également du diagnostic.
Dans un éditorial associé, Lesley Fallowfield, professeur de psycho-oncologie, souligne que, selon de nombreuses études, « les patients veulent plus d'information que leurs médecins ne le pensent ». Il faut améliorer la communication entre les uns et les autres et favoriser l'implication du malade dans les décisions qui sont prises, dit-il.
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