Dominique Maraninchi est un homme heureux. Le budget de l’Institut national du cancer est à la hausse pour 2011 et il se félicite d’une dynamique qui en vingt ans est parvenue à faire diminuer le taux de mortalité de 18% chez les malades hommes et de 9% chez les femmes. Résultat : comme il l’expliquait mardi dernier lors des «Editoriales» organisées par le mensuel Décision Santé et les laboratoires BMS, la France est un des pays où l’espérance de vie des malades atteints de cancer est la meilleure : « 40% des cancers ont plus de 90% de chances de guérir, et alors la probabilité de vivre plus longtemps que son médecin est importante...»
Merci donc le plan cancer ! Le patron de l’Inca a pourtant un caillou dans sa chaussure : l’insuffisante coordination ville-hôpital. « ça y est le cancer est dans la ville », lance-t-il, en rappelant que 91% des 270 000 patients reçoivent désormais leur chimiothérapie en ambulatoire. Pourtant, alors que les généralistes voient de plus en plus de cancer, le Pr Maraninchi déplore que ceux-ci restent insuffisamment informés. « C’est bien de se concerter entre spécialistes, explique-t-il visant l’essor des consultations pluridisciplinaires, mais c’est normal aussi d’appeler le médecin traitant dès qu’on a vu un de ses patients.» Et de rappeler cet objectif du plan cancer : 80% des programmes personnalisés de soins transmis aux médecins traitants. Information insuffisante, mais aussi formation lacunaire. La FMC intègre la douleur et les soins palliatifs, mais « pas assez le suivi du patient et le traitement chronique. » Pour modifier la donne, l’Inca continue donc de sortir ses guides médecins traitants. Une douzaine existent à ce jour, téléchargeables sur le site de l’Inca (www.e-cancer.fr).
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