Les dérivés de l'action de la cyclo-oxygénase 2 sur l'acide arachidonique jouent un rôle capital dans la prolifération tumorale et métastatique en raison de leur action sur la néo-angiogenèse. Partant de ce constat expérimental, et en se référant à des études déjà publiées qui concluaient à une prévention in vitro de la croissance tumorale et du développement des cancers greffés chez l'animal, des essais cliniques sur la prévention de la transformation maligne des polyposes coliques familiales ont été mis en place. Ces travaux ont conclu à l'efficacité préventive du célécoxib et ont conduit à approbation par la FDA dans cette indication.
D'autres études animales ont montré que l'inhibition de la COX-2 réduit la prolifération des xénogreffes tumorales sans effet toxique sur l'épithélium intestinal, inhibe de façon dose-dépendante la prolifération et le pouvoir métastatique des xénogreffes du poumon et du côlon, induit in vitro une apoptose cellulaire indépendante de l'inhibition de la COX-2, enfin, chez le rat, inhibe la promotion du cancer mammaire induit par les acides gras poly-insaturés. En outre, des équipes d'oncologues ont aussi mis en évidence une surexpression de l'angiogenèse expérimentale sur la cornée du rat après exposition au célécoxib (et non aux anti-COX-1), une réduction de la production de facteurs de croissance angiogéniques dans les cancers humains, enfin, une baisse de la surexpression de la COX-2, notion qui est corrélée à l'expression du facteur de croissance vasculaire VEGF.
« Cette dernière observation se révèle particulièrement importante », analyse le Dr J.-P. Gustalla (centre Léon-Bérard, Lyon).
Surexpression de la COX-2
Une surexpression de la COX-2 a en effet été mise en évidence par immunohistochimie dans 56 % des cancers du sein, 71 % des cancers coliques et 90 % des cancers du côlon. Chez les patientes atteintes de cancer du sein, le degré de surexpression de la COX-2 pourrait être doté d'une valeur pronostique et, par ailleurs, les tumeurs surexprimant HER-2 présenteraient une forte surexpression de la COX-2 et de la PGE2. C'est pour ces raisons que des essais cliniques utilisant le célécoxib, associé ou non à une chimiothérapie, en phase métastatique ou en situation adjuvante, sont en cours chez des patientes atteintes de cancer du sein.
Maintenance
En outre, d'autres études cliniques sur l'intérêt de l'utilisation d'inhibiteurs spécifiques de la COX-2 dans le traitement de maintenance du cancer du sein ont été mises en place. L'objectif de ce type de prescription est d'agir sur les cellules tumorales à vitesse de croissance lente (responsables de rechutes tardives et n'étant pas sensibles aux premières cures de chimiothérapie) en inhibant la néo-angiogenèse et, de ce fait, la dissémination secondaire des cellules tumorales dans l'organisme.
Une conférence de presse organisée par les Laboratoires Pharmacia, filiale française de Pharmacia Corporation, à l'occasion de la 5e Biennale monégasque de cancérologie.
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