Cancer : la CGT interpelle les pouvoirs publics

Publié le 23/03/2003

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La CGT estime que le rapport de la commission d'orientation sur le cancer, remis au gouvernement le 16 janvier, « néglige » les tumeurs malignes d'origine professionnelle. Ce document, confié au Pr Lucien Abenhaïm, directeur général de la Santé, doit servir de base au plan anti-cancer qui sera annoncé par Jacques Chirac à la fin du mois (« le Quotidien » du 17 janvier et du 10 mars).
« L'inégalité de mortalité par cancer qui frappe les ouvriers est oubliée. Elle n'est jamais évoquée dans le rapport », écrit Jean Hodebourg, conseiller cégétiste en prévention des risques professionnels. « Or, la mortalité entre 45 et 54 ans est de 454 pour 100 000 chez les ouvriers spécialisés et de 99,6 en ce qui concerne les professeurs » (INSEE). Si les enquêteurs soulignent l'importance de « la prévention locale », « nous constatons que l'action des comités d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail sur les lieux les plus cancérogènes est ignorée », affirme le syndicaliste.
Qualifiant de « patent » l'échec de la politique de santé publique sur les cancers, la centrale syndicale souhaite que cette dernière « intègre la prévention des risques professionnels ». La CGT regrette également qu'aucun membre de la ommission, ou des personnes auditionnées par elle, n'appartienne au monde du travail.