S I la mortalité par cancer testiculaire a diminué de 70 % environ aux Etats-Unis et en Europe depuis les années soixante-dix, en revanche, en Europe de l'Est, elle n'a commencé à baisser qu'à la fin des années quatre-vingt, et ce de 20 % seulement.
Le cancer du testicule, généralement curable si le traitement est approprié, est considéré comme un bon indicateur des progrès dans les cancers de l'adulte dans le monde entier.
Une équipe suisse, italienne et britannique a conduit une nouvelle étude sur la mortalité liée à ce cancer chez les hommes de 20-44 ans en Europe, aux Etats-Unis et au Japon.
L'Union européenne et l'Europe de l'Est et du Centre ont atteint dans les années soixante-dix un pic de mortalité par cancer testiculaire (respectivement 1,6/100 000 et 1,7/100 000). Depuis, la mortalité a baissé de 67 % dans l'Union européenne et de 22 % seulement à l'est et au centre de l'Europe. Aux Etats-Unis, le pic a été atteint à la fin des années soixante (12,5/100 000) et la chute a ensuite été supérieure à 70 %.
En 1975-1979, les taux les plus élevés étaient enregistrés au Danemark (1,7/100 000), en Suisse (1,5), en Norvège (1,3), en Autriche (1,2) et en République tchèque (1,2). En dehors de l'Espagne et de la Grèce, le déclin dans l'Union européenne a ensuite (1995-1999) oscillé entre 55 et 70 %, alors qu'il n'a été que de 25 à 30 % en République tchèque, en Hongrie et en Pologne ; les taux de mortalité ont même augmenté en Bulgarie et en Roumanie. Ainsi, à la fin des années quatre-vingt-dix, les taux de mortalité sont de 1/100 000 en Bulgarie, 0,9 en République tchèque, 0,8 en Hongrie et 0,7 en Pologne.
« Nos résultats suggèrent que, bien que la chimiothérapie à base de platine ait été disponible depuis les années soixante-dix, la chute de la mortalité liée au cancer testiculaire n'a pas été notable partout dans le monde. » Quelques centaines de cas potentiellement curables surviennent encore chaque année en Europe de l'Est.
A noter que la mortalité liée à ce cancer est, à toutes les dates choisies dans l'étude, nettement plus basse au Japon qu'ailleurs.
Fabio Levi et coll. « Lancet » du 9 juin 2001, pp. 1853-1854.
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