L E cancer du sein est la tumeur maligne la plus fréquente chez la femme occidentale. Avec 25 000 à 30 000 nouveaux cas par an en France, et 12 000 à 15 000 décès, le cancer du sein est la première cause de mortalité féminine par cancer.
L'incidence actuelle de ce cancer ne cesse d'augmenter, en particulier chez la femme âgée. En l'an 2000, le nombre de femmes de plus de 70 ans atteintes d'un cancer du sein atteignait 17 000 à 18 000, ce qui veut dire que 50 % des cancers du sein surviennent chez les femmes de plus de 70 ans, souligne le Dr Daniel Serin.
Un effet psychologique dévastateur
Parler de l'angoisse de la femme à l'annonce du diagnostic de cancer du sein est un euphémisme : évoqué le plus souvent sous le nom « d'une longue et pénible maladie », le cancer a une réputation de gravité telle que le seul fait de le nommer a le plus souvent un effet psychologique dévastateur chez la malade et ses proches.
A l'incertitude sur son avenir s'ajoute la perspective de traitements médicamenteux lourds et le risque d'une mastectomie, véritable mutilation qui fait surgir une vague de bouleversements : perte du schéma corporel, perte du sentiment d'invulnérabilité, difficulté d'affronter le regard de l'autre, de s'accepter...
Quel que soit l'âge d'une femme, le sein garde sa symbolique, symbolique que l'on retrouve dans l'art, comme l'a montré le Dr Dominique Gros, responsable de l'Unité de sénologie aux hôpitaux universitaires de Strasbourg, à travers peintures et sculptures, et même dans la publicité comme en témoigne la vidéo présentée par Thomas Stern, publicitaire dans une agence de communication.
La victoire contre Marcel
Dans son livre, « Journal d'un sein », publié aux Editions Corsaire, Béatrice Maillard, raconte au jour le jour avec beaucoup d'humour son combat contre « Marcel », nom qu'elle a donné à son cancer, et dont elle est sortie victorieuse.
Son témoignage et celui de Marie-Claude Johnston, présidente de l'association « Vivre Avant », créée en 1975, s'accordent pour reconnaître l'importance d'un accompagnement à l'annonce du diagnostic, dans les phases d'attente des résultats, des soins, après la chirurgie, au moment des rechutes, et aussi l'importance d'un vrai dialogue avec le cancérologue. Que celui-ci soit médecin ou chirurgien il a, dans cette prise en charge psychologique, un rôle majeur car c'est lui qui donne les premières informations et réalise le traitement ; si sa préoccupation majeure est d'ordre technique, à savoir le choix du meilleur traitement, il doit également donner des explications claires et tenter de créer un climat de confiance qui permettra aux malades de lui confier leur angoisse, leurs craintes, leurs doutes et de lui poser les questions qui les préoccupent sur le traitement, et sur les possibilités, à plus ou moins long terme, de reprendre une vie socio-professionnelle et de pouvoir vivre « comme avant ».
Conférence-débat animée par Hélène Cardin (France Inter), à laquelle ont participé les Drs Dominique Gros (Strasbourg), auteur de deux ouvrages chez Stock : « le Sein dévoilé » (1987) et « le Sein aux fleurs rouges » (1994), Daniel Serin (Avignon, président de la Société française de psycho-oncologie) et Edwige Bourstyn (Institut Curie, Paris), Nicole Alby (présidente de l'association « Europa Donna Forum France »), Marie-Claude Johnston (présidente de l'association « Vivre comme avant »), Béatrice Maillard (auteur du livre « le Journal d'un sein ») et Thomas Stern (publicitaire).
Femara en première intention
Femara (létrozole), un inhibiteur non stéroïdien de l'aromatase développé par les Laboratoires Novartis, est indiqué maintenant en première intention dans le traitement du cancer du sein hormono-dépendant, à un stade avancé, chez la femme ménopausée.
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