Selon Juan Wisnivesky et coll., la radiothérapie après chirurgie dans le cancer pulmonaire non à petites cellules (CPNPC) pourrait sans doute être évitée dans beaucoup de cas. Une étude montre que cela n’améliore pas la durée de vie des malades, alors que ce traitement se fait au détriment de la qualité de vie.
Les patients souffrant d’un cancer pulmonaire stade III à diffusion locale et aux ganglions lymphatiques (stade III N2) sont traités par chirurgie pour ablation tumorale, souvent suivie d’une radiothérapie visant à réduire la probabilité de récidive.
Les auteurs ont analysé les données du registre « Surveillance, Epidemiology and End Results » (SEER) qui relie l’incidence des cancers et la survie aux données médicales de Medicare. Sur 1 307 cas de cancers pulmonaires localement avancés enregistrés entre 1992 et 2005, il y a eu 710 patients (54 %) âgés de plus de 66 ans qui ont reçu une radiothérapie après l’ablation tumorale chirurgicale. Les résultats montrent qu’ils ne survivent pas plus longtemps que les patients homologues qui n’ont pas reçu de rayons. Les chiffres de survie à trois ans et à six ans ne sont pas améliorés dans le groupe radiothérapie. « Nous devons recueillir davantage d’informations sur les effets bénéfiques potentiels de la radiothérapie avant de recommander son usage en routine pour aborder cette situation précise », indiquent Wisnivesky et coll. L’usage de ce traitement devrait être limité en attendant plus de résultats.
« Cancer », en ligne le 13 février 2012.
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