Un test génétique détectant des fragments d'ADN tumoral circulant pourrait prédire la probabilité de récidive de certains cancers du côlon et aider ainsi à affiner les stratégies thérapeutiques, selon une étude publiée mercredi dans la revue médicale américaine Science Translational Medicine.
Dans ce travail, les chercheurs ont suivi pendant 2 ans 230 patients traités pour un cancer du colon de stade 2 (ablation de la tumeur +/- chimiothérapie). Ils ont pu identifier, dans les pièces opératoires de ces malades, au moins une mutation génétique spécifique de leur cancer. Ces scientifiques ont ensuite traqué chez chaque patient cette signature génétique dans des échantillons sanguins prélevés 4 à 10 semaines après l'intervention puis tous les 3 mois et ce pendant 2 ans. Les participants ont également eu un scanner corps entier tous les 6 mois .
À l’issue de ce suivi, les chercheurs ont montré que les récidives tumorales étaient plus fréquentes chez les patients chez lesquels la signature génétique de la tumeur était mise en évidence. Celle-ci a été détectée chez 20 des 230 sujets de l'étude, dont 14 n'avaient pas eu de chimiothérapie supplémentaire. Sur ces 14 patients, 11 ont eu une récidive découverte par scanner. Parmi les 6 qui ont bénéficié d'une chimiothérapie supplémentaire, 3 ont vu leur cancer réapparaître. Quatorze ont également vu leur cancer réapparaître alors que le test sanguin n'avait pas détecté l'ADN tumoral.
Ainsi, "bien que ce test et d'autres basés sur la détection d'ADN tumoral dans le sang ne soient pas parfaits, quand la signature génétique de la tumeur est détectée chez un patient, une récurrence du cancer est très probable", résume le Dr Nickolas Papadopoulos, co- auteur de l'étude (hôpital Johns Hopkins, Baltimore). Pour les auteurs, un test repérant ces fragments d'ADN tumoral circulant mutés pourrait aider les médecins à affiner les stratégies thérapeutiques au moment du diagnostic.
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