SELON UNE ETUDE publiée par Anthony Zietman et coll. (Boston), on peut sans danger délivrer des doses importantes de radiations à des hommes souffrant de cancer localisé de la prostate. Et on obtient une amélioration du contrôle biochimique marqué par une réduction du taux des PSA.
Chez 393 patients, les auteurs ont testé soit une dose totale de 70,2 Gy (dose conventionnelle), soit 79,2 Gy (dose plus élevée). Pendant un suivi moyen de 5,5 ans, ils ont observé une réduction de 40 % des échecs biochimiques dans le deuxième cas : 80,4 % d'hommes sans échec pour les hautes doses et 61,4 % pour les doses conventionnelles. Un observation qui est faite aussi bien dans les groupes à bas risque de rechute qu'à haut risque. Il n'y a pas eu de différence significative toutefois pour ce qui concerne les taux de survie totale entre les deux groupes. Les complications urinaires et rectales liées à l'irradiation ont touché 1 % des patients du premier groupe et 2 % du second.
Une question sans réponse.
La découverte n'est pas négligeable, la majorité des cas de cancer de la prostate étant diagnostiqués à un stade préclinique. Maintenant, il faut savoir si cette amélioration du taux des PSA se traduit en termes cliniques, en particulier par une amélioration de la survie. « Pour l'heure, l'étude de Zietman et coll. n'a pas répondu à la question importante, qui est de savoir si les patients devraient accepter l'augmentation modeste mais réelle du risque lié à l'irradiation pour un bénéfice qui demeure incertain », commente un éditorialiste.
« Jama » 2005 ; 294 : 1233-1239 et 1274-1276.
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature