« PARCE QUE le virus du sida et les IST circulent, restez fidèle au préservatif. » Le thème de la campagne nationale lancée cet été sur les chaînes de télévision par le ministère de la Santé et l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes) est décliné en trois films de trente-cinq secondes montrant des lieux de rencontre, fête communautaire, soirée entre amis et, pour la première fois, un bar de nuit homosexuel. Diffusés en métropole et sur l'ensemble des chaînes hertziennes ainsi que sur certaines des chaînes du câble et du satellite, ils s'adressent aux homosexuels masculins, aux migrants originaires d'Afrique et aux hétérosexuels. Le message est clair : utiliser systématiquement le préservatif quelle que soit la personne rencontrée et son statut sérologique.
Une campagne d'affichage dans les vitrines de café ou de magasins, baptisée « oui/non », accompagne l'opération.
Martinique, Guadeloupe, Guyane.
Des actions spécifiques plus ciblées visent en priorité les homosexuels, les populations originaires d'Afrique subsaharienne ainsi que les départements français d'Amérique (DFA : Martinique, Guadeloupe, Guyane) qui sont les plus touchés par l'infection avec l'Ile-de-France et la région Paca. La région Antilles-Guyane avait en 2002, un taux de sida de 2,6 pour 1 000 habitants.
La campagne DFA : « Les femmes préfèrent les hommes qui en ont » (des préservatifs) , est diffusée sur les chaînes locales. S'y sont associés des sportifs antillais et la radio NRJ.
Dans la presse gay, la campagne « Have fun » sera associée à la campagne anti-syphilis (« le Quotidien » du 11 juin) lancée mi-juin. L'augmentation des infections récentes chez les homosexuels est le « reflet probable d'un relâchement des comportements de prévention parmi les homosexuels masculins », rappelle l'Inpes.
Enfin, en direction des personnes originaires d'Afrique subsaharienne, qui représentent près de la moitié des personnes contaminées, la campagne mobilise des athlètes africains participants aux prochains jeux Olympiques d'Athènes, des femmes africaines célèbres (sur TV5 à la rentrée). Des dialogues organisés sur radio Africa n° 1 et des affichettes « Les femmes préfèrent les hommes qui savent les protéger » complètent le dispositif. Pour les migrants originaires du Maghreb, des émission de radio (radio Orient, Beur FM) sont également prévues.
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