DU 18 JUILLET au 9 août, la télé diffusera un spot mettant en garde les jeunes contre l'alcoolisation massive. Une campagne de communication impulsée par Roselyne Bachelot, mise en oeuvre par l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé, qui se déclinera sur les radios, avec trois spots, sur le site Internet du ministère (sante.gouv.fr), ainsi qu'à l'aide de visuels et d'une brochure explicative sur « les phénomènes d'alcoolisation massive » dans la jeunesse.
À 17 ans, 56 % des garçons et des filles ont été ivres au moins une fois dans leur vie, et parmi les 16-25 ans, 10 % font état d'une « biture express » à douze reprises dans l'année écoulée. En outre, dès l'âge de 12 ans, des adolescents se réunissent en petits groupes dans des endroits isolés et ingurgitent d'énormes quantités d'alcool en un temps record pour atteindre un état d'ivresse extrême.
À partir du 1er janvier 2009, toute personne de 16 à 25 ans pourra bénéficier d'une consultation annuelle sans avance de frais ni de reste à charge chez le généraliste de son choix, conformément au plan Santé jeunes lancé le 28 février 2008.
Par ailleurs, Roselyne Bachelot prépare une loi pour interdire totalement, dès 2009, la vente d'alcool aux mineurs, jusqu'ici autorisée à partir de 16 ans dans les supermarchés sauf pour les alcools forts. Le projet inclura également les open bars– pratique répandue dans les soirées étudiantes permettant de boire jusqu'à plus soif pour un prix forfaitaire – et la consommation à proximité des écoles, tandis que les boissons alcooliques seront retirées des stations-service. Dans le même temps, la France vient d'autoriser la commercialisation, depuis le 15 juillet, du Red Bull dans sa version originale avec de la taurine, contrairement au souhait des autorités sanitaires et de la ministre de la Santé. Cette boisson qualifiée d'énergisante, composée notamment de caféine (30 mg/100 ml) et de taurine (acide aminé souffré), associée à l'alcool, peut se révéler nocive. L'Institut de veille sanitaire l'a à l'oeil, puisqu'il en assure un suivi depuis le début du mois avec le concours des centres antipoison et des médecins hospitaliers appelés à prendre en charge des patients victimes du Red Bull. L'Agence française de sécurité sanitaire des aliments en évalue, également, les risques (« le Quotidien » du 21 mai).
> PH. R.
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