Un retentissement psychologique important

Campagne d'information sur l'herpès oro-facial

Publié le 18/06/2007
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AFFECTION cutanéo-muqueuse récidivante due au HSV, le plus souvent de type 1 (HSV1), l'herpès oro-facial représente, par le nombre de personnes touchées et la fréquence des récurrences, 95 % des manifestations herpétiques.

La fréquence des récidives de l'herpès oro-facial est très variable, allant de rares crises épisodiques jusqu'à des récurrences mensuelles. Ces épisodes sont généralement signalés par des prodromes douloureux (paresthésies, sensations de brûlures, picotements) et peuvent être déclenchés par de nombreux facteurs. Il s'agit principalement d'inducteurs physiques (exposition aux ultraviolets, traumatisme locorégional), de facteurs hormonaux (menstruations) et de facteurs psychogènes, comme le stress intense.

Enquête épidémiologique française réalisée entre le 6 février et le 21 juin 2003 à domicile, l'enquête INSTANT a été réalisée auprès d'environ 10 000 sujets adultes à l'aide d'un questionnaire, afin d'estimer la prévalence annuelle de l'herpès oro-facial (au cours des douze derniers mois) et son épidémiologie. La description de la maladie, de sa prise en charge ainsi que le retentissement sur la qualité de vie ont également été évalués. Cette enquête a fait appel à une méthodologie rigoureuse : représentativité de la population assurée par un tirage au sort avec la méthode des quotas et conduite de l'entretien en face-à-face par des enquêteurs.

Les résultats ont permis de montrer une prévalence annuelle de l'herpès oro-facial de 14,8 % (soit environ 7 millions), dont environ 13 % de patients ayant au moins six récurrences par an (soit environ 1 million de personnes). Cette prévalence est significativement plus importante chez les femmes (53,6 %) que chez les hommes (46,4 %) et diminue avec l'âge.

Stress émotionnel, fatigue, règles, fièvre.

Le stress émotionnel (50,4 %) et la fatigue (47,4 %) sont les principaux facteurs déclenchants, viennent ensuite les menstruations (37,6 %) et la fièvre (15,8 %) chez les sujets les plus atteints (au moins 6 récurrences par an, n = 133).

L'herpès oro-facial est une maladie souvent gênante pour le malade et peut avoir un retentissement psychologique important, au point de perturber la vie sociale et professionnelle de certains patients. Dans l'enquête INSTANT, la qualité de vie a été évaluée à l'aide du questionnaire validé SF-36, instrument de mesure de 8 dimensions de qualité de vie (santé générale, vitalité, activité physique, santé mentale, douleur physique, vie et relation avec les autres, limitations dues à l'état physique ou psychique). Comparativement aux sujets présentant de 1 à 5 récurrences par an, les patients le plus sévèrement atteints (au moins 6 récurrences par an) présentaient une altération de la qualité de vie. Cet impact était statistiquement significatif pour tous les items utilisés dans ce questionnaire, excepté la vitalité et la vie en relation avec les autres.

Plus de la moitié ne consultent pas.

Enfin, dans cette même enquête, plus de la moitié des sujets (53,8 %), dont 30 % parmi les plus sévèrement atteints, n'ont pas consulté un médecin. Cela a déjà été rapporté dans d'autres études et serait lié à une connaissance insuffisante de la maladie par les patients et un taux élevé d'automédication. Le développement d'informations et la communication sur l'herpès oro-facial auprès du grand public sont des éléments importants afin d'améliorer la prise en charge.

C'est pourquoi, face au recours insuffisant à la consultation et à l'impact physique et psychologique que provoque l'herpès oro-facial chez les patients, GSK, laboratoire fortement impliqué dans le domaine de l'herpès et de sa prise en charge, va mettre en place une campagne d'information et de sensibilisation (spots télé…) à partir du mois de septembre.

Conférence de presse GlaxoSmithKline à laquelle participaient le Pr G. Lorette (hôpital Trousseau, Tours) et les Drs C. André (hôpital Sainte-Anne, Paris), J.-M. Bohbot (institut Alfred-Fournier, Paris) et D. Vallée (GSK).

> Dr BRIGITTE VALLOIS

Source : lequotidiendumedecin.fr: 8188