L'ASSOCIATION pour la recherche sur le cancer (ARC) anime une campagne à la télévision sur le thème : « Le cancer, c'est la recherche qui l'aura ! ». Le message pourrait paraître excessivement optimiste, au regard des chiffres, puisqu'on dénombre chaque année 320 000 nouveaux cas, contre 280 000 il y a un quart de siècle. Or, plus que jamais, ce sont sur les innovations que repose l'espoir de voir diminuer très fortement le nombre des victimes annuelles, actuellement de 150 000.
Le jury du prix Nobel de médecine 2008 ne dit pas autre chose, fait remarquer l'ARC : «S'il existe aujourd'hui un vaccin pour prévenir le cancer du col de l'utérus, on le doit à un découvreur qui a démontré le lien de cause à effet entre des infections virales dues à des papillomavirus et la survenue de la maladie.» Dans cet esprit, l'Association pour la recherche sur le cancer verse annuellement 28 millions d'euros aux chercheurs en cancérologie, grâce au soutien de donateurs privés exclusivement.
Ainsi, un pôle Épidémiologie des cancers professionnels et environnementaux a mis en évidence l'augmentation significative du risque de tumeur cérébrale associé à l'exposition à des pesticides. À Rennes, une équipe a conçu une méthode de traitement des cancers du foie par radiothérapie interne qui réduirait notablement le temps d'hospitalisation en chambre radioprotégée.
Jusqu'au 26 octobre, l'ARC diffuse trois films sur TF1, France 2, France 3 et les chaînes du câble-satellite. « Le Généraliste », « le Dîner » et « le Bureau » rapportent des points de vue complémentaires, l'un médical, l'autre, familial, et le troisième, social, montrant que le cancer pourrait devenir un jour dans la vie des gens «une maladie maîtrisable». «Ce serait formidable d'en arriver là. “Là”, c'est le jour où le cancer ne fera plus peur parce qu'on saura le dépister, le soigner à temps et le guérir… Parce qu'on saura aussi en empêcher l'apparition et le développement par une bonne prévention.»
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