Callas, toujours

Publié le 11/12/2001
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@ Sous le titre « Ses plus belles scènes d'amour », un très joli album contenant toutes les photos, artistiques ou issues d'archives de presse ainsi que des textes d'hommage, une discographie et les paroles des airs indispensables qui sont bien rangés en 2 CD dans la couverture cartonnée, voici le bréviaire idéal pour découvrir l'art de la diva (1).
@ Pour aller plus loin, un autre album propose 3 CD et 1 DVD. On retrouve intacts les trois récitals « Airs lyriques et coloratures » de 1954 dirigés par Tullio Serafin, celui d'airs de Verdi n° 1 de 1958 dirigé par Nicola Rescigno et le célèbrissime et sublissime « Maria Callas à Paris » de 1958 sous la direction de Georges Prêtre avec les airs de Carmen, Alceste, Dalila, Louise. Le DVD contient le fameux concert en noir et blanc du 19 décembre 1958 donné à l'Opéra de Paris en présence du Président René Coty sous la direction de Georges Sébastian. Ce qui en fait le prix est l'hallucinant acte deux de « Tosca » chanté en costumes avec Tito Gobbi et Albert Lance, un des rares témoignages visuels existants de l'art scénique de la Callas. Quoiqu'ayant toujours été disponible, sur vidéocassette et même sur DVD, l'inclusion de ce document au sein d'un très joli album et mis en parallèle avec 3 CD en fait un cadeau royal et intelligent (2).
@ Il faut ajouter que EMI possède à son catalogue DVD outre ce concert parisien deux autres documents majeurs : les fameux concerts de Hambourg de 1959 et 1962 et « Maria Callas, Life and Art » un passionnant documentaire sur l'artiste assorti d'extraits d'opéras (3).
@ Beaucoup plus axé sur sa vie privée et ses apprentissages auprès de ses deux pygmalions Serafin et Visconti, et réalisé avec l'aide de la sœur de Callas à grand renfort d'archives personnelles et internationales, « Maria Callas, La Divina a portrait » de Tony Palmer (1987) est un excellent complément aux documents précédents. Il montre bien, hélas !, combien la tragédie qu'elle jouait si bien sur scène a été pour elle aussi un élément constant dans sa vie de femme (4).
@ Voici enfin l'intégralité de « La Gioconda », l'opéra dont la « Danse des Heures » inspira Walt Disney dans « Fantasia », issue du catalogue italien Fonit Cetra et publiée par Warner ans une série « nommée » « The Callas Originals ». Enregistré à Turin en 1952 ce document passionnant au son très acceptable, à comparer avec la version de studio de la même année enregistrée à Milan par son éditeur officiel EMI, comporte sous la direction d'Antonino Votto, outre Callas, l'exceptionnelle Laura Adorno de Fedora Barbieri et l'Alvise Badoero de Giulio Neri (5). Pour callasophiles avertis cependant !

(1) Un album de 2 CD EMI. ADD
(2) Un album de 3 CD (ADD) et 1 DVD (PAL, noir et blanc, sans code de zone) EMI Classics
(3) 3 DVD PAL noir et blanc. EMI Classics
(4) 1 DVD Arthaus PAL
(5) Un coffret de 3 CD mono ADD Warner Fonit.

BRUNEL Olivier

Source : lequotidiendumedecin.fr: 7029