Retour à la dialyse pour un retraité bas-normand de 75 ans, appelé lundi soir pour une greffe du rein au CHU de Caen, a été renvoyé chez lui mardi sans avoir été opéré faute de place au bloc opératoire en raison d'un grand nombre d'urgences graves. Appelé à 21H00 lundi, Gilbert Moncuit a été hospitalisé mardi à 7H45 et prévenu à 9H30 que la greffe n'aurait pas lieu. Le greffon a été renvoyé et probablement transplanté sur un autre patient ailleurs en France, selon l'hôpital. «Physiquement, je ne vais pas moins bien que dimanche, mais psychologiquement ça m'a atteint. Le professeur Hurault de Ligny (coordinateur régional des greffes) était scandalisé», a raconté Gilbert Moncuit, rentré à son domicile de Saint-Sauveur-la-Pommeraye, à une heure de Caen.
Lors d'une conférence de presse au CHU mercredi, le responsable chirurgical de l'opération, le professeur Henri Bensadoun, a justifié sa décision d'annuler la greffe par l'affluence exceptionnelle aux urgences de l'hôpital dans la foulée du week-end de Pâques, avec la concomitance de cas graves. «Si, un jour, j'ai à nouveau ce choix à faire entre un polytraumatisé qui mourra (si on ne l'opère pas) et un patient (candidat à la greffe) qui ne mourra pas, je le referai», a déclaré M. Bensadoun. Il a par ailleurs excpliqué que, différer à 22H00 la greffe programmée à 14H00 aurait diminué ses chances de succès, la qualité du greffon baissant avec le temps qui passe.
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