C à 20 euros : le problème sera-t-il résolu dans quinze jours ?

Publié le 16/05/2002

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Le Dr Michel Chassang, président de la CSMF, à indiqué, à l'issue d'un entretien avec Jean-François Mattei, que le ministre de la Santé a affirmé que « les engagements du président Chirac sur la fixation de la consultation à 20 euros seraient tenus et le problème résolu dans les quinze jours ».
Ces propos, dont le ministère a cependant indiqué qu'ils n'engageaient que le Dr Chassang, ne signifient pas que les médecins bénéficieront de cette augmentation dans les quinze jours mais que gouvernement et partenaires sociaux se donnent une quinzaine de jours pour voir comment l'on peut techniquement régler ce problème. L'entrée en vigueur de cette augmentation - dont le coût serait de 277 millions d'euros en année pleine - suppose, en effet, qu'un certain nombre de problèmes soient résolus puisqu'elle est normalement du ressort de la Caisse nationale d'assurance-maladie (CNAM) et non du gouvernement. Or la CNAM a toujours affirmé que le C à 20 euros n'est concevable que dans le cadre d'une négociation plus vaste. La Caisse nationale a indiqué que Jean-François Mattei lui a fait savoir qu'il n'a pas tenu les propos que lui avait prêtés le Dr Chassang et qui pouvaient laisser croire que le C à 20 euros serait effectif dans quinze jours. Par ailleurs, le Parti socialiste s'est étonné, par le voix de son délégué à la santé, Claude Pigement, que le ministre de la Santé court-circuite ainsi la CNAM.
Échaudée à plusieurs reprises par des promesses non tenues, la CSMF a cependant décidé de maintenir tous ses mots d'ordre : grève des gardes de nuit et « Pont sans toubibs » pour la Pentecôte de ce soir 20 heures à mardi 8 heures.
Par ailleurs, les médecins spécialistes ont enregistré quelques avancées dans la satisfaction de leur revendications (voir page 4). Dans le relevé de conclusions signé à l'issue d'une rencontre entre les trois caisses nationales d'assurance-maladie et les syndicats de spécialistes, les caisses indiquent qu'elles vont écrire au gouvernement pour lui demander qu'il suspende la majorations de charges sociales appliquées aux spécialistes du secteur 1 et qui représente, en moyenne, 2 500 euros par an et par médecin. Jean-Marie Spaeth, président de la CNAM, a également indiqué qu'il n'est pas hostile à la conclusion d'une convention médicale unique (généralistes et spécialistes), comme le réclament la plupart des syndicats de spécialistes.

Bruno KELLER