Un après sa commercialisation, ce traitement injectable du diabète de type 2 est utilisé par plus de 26 000 Français avec un bénéfice significatif sur la réduction pondérale.
Premier médicament de la classe des analogues du GLP-1, Byetta (exénatide), issu du lézard Gila, régule le taux de sucre dans le sang en agissant directement sur les organes clés de l’équilibre glycémique (les cellules alpha et bêta du pancréas, l’estomac, le cerveau et le foie). Il est indiqué dans le diabète de type 2 en association à la metformine et/ou un sulfamide hypoglycémiant, chez des patients n’ayant pas obtenu un contrôle glycémique adéquat aux doses maximales tolérées.
La prise de poids et les hypoglycémies nocturnes pouvant entraîner le décès sont deux écueils de la prise en charge intensive de la glycémie. L’exénatide seul, ou associé à la metformine, n’augmente pas la fréquence des hypoglycémies. Son efficacité sur l’HbA1c après 26 semaines de traitement est comparable à celle de l’insuline glargine. Il a l’avantage de permettre une perte de poids progressive : -2,3 kg en 26 semaines, soit un différentiel de 4,1 kg par rapport à l’insuline glargine.
Traiter précocément
« Byetta est très efficace s’il est initié moins de 10-15 ans après le début du diabète, au moment ou subsiste une sécrétion d’insuline. La première année d’expérience nous a appris à commencer ce traitement plus tôt. Il est particulièrement indiqué chez les patients en surpoids », estime le Pr Michel Pinget (Hôpitaux universitaires de Strasbourg). Les évènements indésirables (nausées, vomissements…), fréquents lors des 15 premiers jours de traitement, diminuent avec la poursuite du traitement. Les 2 injections par jour, même si elles doivent se faire à des moments précis (dans les 60 minutes précédant le petit-déjeuner et le dîner), sont bien acceptées par les patients.
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