G EORGE W. BUSH entend obtenir une réduction substantielle de la consommation de stupéfiants aux Etats-Unis en nommant un spécialiste, John P. Walters, pour coordonner depuis la Maison-Blanche la politique de son administration en la matière. Le président prévoit d'œuvrer avec les pays producteurs et les zones de transit comme le Mexique, tout en développant des moyens pour infléchir la demande sur le sol américain.
Il souhaite s'appuyer sur les efforts menés par les associations communautaires et religieuses, soutenir la création de tribunaux antidrogue et organiser des tests de dépistage systématiques dans les prisons, auxquels seront soumis détenus et prisonniers libérés sous condition. Affirmant son opposition totale à la légalisation, il annonce des subventions supplémentaires, d'un montant de 1,6 milliard de dollars, pour les programmes de traitement des toxicomanes au cours des cinq prochaines années.
George W. Bush critique implicitement les résultats obtenus par son prédécesseur Bill Clinton en affirmant que, si l'usage de drogue a été réduit chez les adolescents de 1980 à 1990, « on ne peut plus dire de même aujourd'hui ». Aussi, affirme-t-il, « nous devons faire mieux et nous ferons mieux ». Le coût annuel de la toxicomanie, essentiellement « en perte de productivité », serait de 100 milliards de dollars.
John P. Walters, le nouveau Monsieur antidrogue, qui a rang de ministre, est une personnalité controversée. Ses détracteurs lui reprochent de croire plus aux méthodes musclées de la répression qu'à la prévention et à l'éducation.
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