Avec 85 % des traitements de substitution par la buprénorphine HD prescrits par le médecin généraliste, ce dernier se trouve au centre de la prise en charge des traitements de substitution aux opiacés. Il dispose maintenant de génériques et de nouveaux dosages.
Les traitements de substitution aux opiacés (TSO) ont totalement modifié le parcours des héroïnomanes, en diminuant de 80 % les décès par overdose, mais aussi la contamination par le VIH et le VHC/VHB. Le choix thérapeutique s'est élargi pour le médecin, avec en 2006 la mise sur le marché de génériques de la buprénorphine HD, avec des dosages identiques au Subutex®, 0,4 mg, 2 mg, et 8 mg. Depuis décembre 2008, on dispose maintenant de 3 nouvelles posologies, 1 mg, 4 mg et 6 mg. L'intérêt pratique est indéniable : la prise sera facilitée et on pourra plus précisément ajuster les doses pour atteindre la dose minimale en début de traitement ou pour réduire progressivement les doses lors du sevrage. Le coût du traitement sera réduit et on espère diminuer les éventuels mésusages. « L'arrivée des génériques et de ces nouveaux dosages est aussi l'occasion de revisiter la pratique clinique, à la fois celle des patients et celle des professionnels. En permettant des traitements plus ajustés, cela permet de faire évoluer la prise en charge dans la durée. Cela va nous donner l'opportunité de repositionner non seulement le traitement pharmacologique, mais aussi tout ce qui va de pair : notamment la prise en charge psychologique et l'insertion sociale qui restent des questions d'actualité pour bon nombre de malades, précisent les intervenants. Avec les traitements dont nous disposons maintenant, tout généraliste est capable de suivre parfaitement ces patients au même titre que les autres malades, à condition d'être convenablement formé ».
Mercredi 11 mars, 15h45-17h15, Code A13
« Buprénorphine : Nouvelles Pratiques Cliniques »
Session parrainée par le laboratoire Mylan (Merck Génériques)
Pause exceptionnelle de votre newsletter
En cuisine avec le Dr Dominique Dupagne
[VIDÉO] Recette d'été : la chakchouka
Florie Sullerot, présidente de l’Isnar-IMG : « Il y a encore beaucoup de zones de flou dans cette maquette de médecine générale »
Covid : un autre virus et la génétique pourraient expliquer des différences immunitaires, selon une étude publiée dans Nature