LA CONFÉDÉRATION des praticiens des hôpitaux (CPH) organise demain une journée d'action et de sensibilisation des médecins de l'hôpital public. L'organisation, qui représente aussi bien des psychiatres que des urgentistes, des anesthésistes ou des obstétriciens (1), orchestre des assemblées générales dans les hôpitaux, des conférences de presse nationale, des actions en direction des agences régionales de l'hospitalisation (ARH) ou des élus. Trois dossiers à l'ordre du jour : les budgets des hôpitaux, la démographie médicale et la mise en oeuvre des dernières réformes hospitalières (nouvelle gouvernance, tarification à l'activité, nouveau statut des PH). «Sur tous ces sujets, nous allons donner du grain à moudre aux médecins», explique le Dr Pierre Faraggi, président de la CPH, qui reconnaît «quele nez dans le guidon avec l'organisation en pôles, les élections aux CME…, les praticiens sont actuellement difficiles à mobiliser».
Pour la CPH, pas question de céder à l'« àquoibonisme », Pierre Faraggi le dit haut et fort : «La tension budgétaire, constante depuis deux ans, ne fait que croître; les démographies professionnelles sont en pleine récession. Il faut sécuriser et valoriser l'exercice médical à l'hôpital. Aujourd'hui, les salaires, les retraites... suivent une évolution défavorable.» La journée d'action d'aujourd'hui devrait déboucher sur l'élaboration de propositions réunies dans une « plate-forme Hôpital 2008 ».
Les urgences dans la bataille.
Plus spécifiquement, les urgentistes et les anesthésistes montent au créneau pour mobiliser professionnels et usagers. L'Association des médecins urgentistes de France (Amuf), le Snphar (Syndicat national des praticiens hospitaliers anesthésistes-réanimateurs) et le Smarnu (Syndicat des médecins anesthésistes-réanimateurs non universitaires) font alliance sur le front de la permanence des soins (PDS) publique. Ensemble, les trois syndicats demandent aux pouvoirs publics «d'ouvrir des discussions» sur, entre autres, l'harmonisation du traitement public-privé de la PDS et sur le statut de PH, l'Amuf, le Snphar et le Smarnu souhaitant en particulier l'abandon d'une part complémentaire variable du salaire qu'ils jugent «liée à la productivité des médecins» et «facteur de désorganisation des équipes hospitalières».
(1) L'Amuf, la Fnap, le Smarnu, le Snbh, le Sphp, l'USP, la Spf et le Syngof sont adhérents de la CPH.
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