PARIS
L’illustre galerie de Jonckheere, spécialisée dans la peinture flamande, présente ses acquisitions récentes. Parmi ces trésors des XVI e et XVII e siècles, citons trois uvres remarquables de Pierre Brueghel le Jeune (1564-1638), « Retour de kermesse », « Repas des paysans devant l’auberge » et le ravissant « Gardien d’oies ». Arrêtons-nous également devant le « Portrait de jeune fille au chapeau rouge » de Lucas Cranach le Vieux et admirons la richesse de la coiffe et de l’habit. De petits panneaux peints par Abel Grimmer représentent les douze mois de l’année et sont somptueux de raffinement. Un « Saint Jérôme recueilli » de David Teniers et une pétillante « Nature morte aux singes pilleurs et au pot d’illets roses » de Frans Snyders (notre photo) complètent cette réunion de peintres hollandais qui, pour citer l’essayiste Tzvetan Todorov « ont découvert que la beauté pouvait imprégner la totalité de l’existence ».
Galerie de Jonckheere, 100, rue du Faubourg Saint-Honoré, 8 e. Tél. 01.42.66.69.49. Jusqu’au 16 janvier.
L’école de la liberté (1648-1817)
Fondée en 1648 par protection royale, l’Académie des Beaux-Arts accueillit dès sa création des artistes audacieux, affranchis de toute contrainte et de tout dogme. L’histoire de cette prestigieuse institution regorge d’uvres scandaleuses, de compositions révolutionnaires et libertines, de satires et de créations osées, sous forme de dessins, de peintures ou de sculptures. Plus de 200 uvres (de Hubert Robert, Jacques-Louis David, Hyacinthe Rigaud, Abraham Bosse…) issues des collections, traitent du thème de la liberté de l’artiste. Notre photo : François Désoria, « Torse en Hamlet », 1786.
École nationale supérieure des Beaux-Arts, 13, quai Malaquais, 6 e, tél. 01.47.03.50.00. Jusqu’au 10 janvier.
SAINT-GERMAIN-EN-LAYE
Paul Ranson
A l’occasion du centenaire de la mort de Paul Ranson (1861-1909), cette exposition invite à découvrir le monde étrange et fantastique du peintre nabi, insatiable curieux des cultures celtique et médiévale, des phénomènes surnaturels, des religions chrétiennes et orientales et des sciences occultes. La dimension ésotérique de son uvre du peintre est fascinante. Il donne vie à une chevauchée de lutins, d’hippogriffes, de chats noirs, de sorcières, de créatures voluptueuses et chimériques, de monstres et de fleurs tentaculaires. Son univers est un bal fabuleux, rempli de signes secrets et de motifs cabalistiques, de visions démoniaques, de messes noires, de scènes d’exorcismes et de danses de sabbat. Son sens du décor et de l’ornementation fut immense. Ranson anime ses uvres d’un naturalisme étrange et d’un symbolisme magnétique. Il faut redécouvrir ce « Nabi oublié ».
Musée / jardin Maurice Denis, 2 bis, rue Maurice Denis, tél. 01.39.73.77.87. Jusqu’au 24 janvier.
BIOT
Fragments (uvres du musée Léger)
Le musée Fernand Léger de Biot est parti du constat que l’uvre dessinée du peintre « tubiste » était composée d’une multitude de détails, de fragments, d’objets, de « morceaux de réalité », de gros plans. Fernand Léger fut en effet coutumier de la représentation fractionnée du monde. C’est dans les vues éclatées de la modernité, dans les principes de diffraction appliqués par le cubisme et dans l’esthétique du cinéma et de ses procédés de fragmentation qu’il puisa entre autres son inspiration. L’exposition présente une sélection d’uvres graphiques (encres, mines de plomb, gouaches…) et de céramiques, qui illustrent toutes l’idée du morcellement. Une manière inédite d’aborder l’uvre du peintre, toute en bouleversements de formes, en courbes, en angles, en inflexions, en dislocations…
Musée national Fernand Léger, Chemin du Val de Pome, tél. 04.92.91.50.30. Jusqu’au 18 janvier.
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