SI LE BRONZAGE en cabine doit être, de façon générale, utilisé avec modération, la prudence est encore plus de mise avant 30 ans. Chargé en 2004 d’une expertise par le ministre de la Santé, le Circ (Centre international de recherche sur le cancer) rend publiques des «conclusions claires» sur les associations à long terme entre l’exposition aux ultraviolets (UV) artificiels et le cancer.
Pour ceux qui ont commencé à utiliser les bancs solaires entre 10 et 30 ans, le risque de mélanome est augmenté de 75 %. Le risque de carcinome épidermoïde (plus agressif que le cancer basocellulaire et qui métastase plus fréquemment) est également accru. Les UV artificiels ont aussi des effets nocifs sur la réponse immunitaire de la peau et peut-être des yeux (mélanome oculaire). Et l’étude n’a trouvé aucun effet sanitaire positif : le bronzage artificiel ne protège pas ou peu des lésions solaires, pas plus que de la carence en vitamine D.
Au-delà de l’expertise scientifique, le Dr Peter Boyle, directeur du Circ, estime, «étant donné le poids et la gravité des résultats, qu’il faut restreindre l’accès aux installations de bronzage artificiel aux mineurs et aux jeunes adultes.»
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