Pour la deuxième année consécutive, le réseau bronchiolite Ile-de-France (qui regroupe l'Association réseau bronchiolite et l'association Réseau bronchiolite et asthme du nourrisson, soit l'ARB et la RBAN) met à la disposition des familles franciliennes un centre d'appels téléphoniques.
Il s'agit de faciliter un accès de qualité et de proximité vers un médecin ou un kinésithérapeute libéral, capable de répondre rapidement aux besoins des nourrissons et de leurs familles, face à une affection qui crée beaucoup d'angoisse.
Bénigne dans quelque 95 % des cas, la bronchiolite touche essentiellement des enfants de 8 à 12 mois et connaît son pic épidémique en décembre et janvier. Face à la surcharge des urgences hospitalières et au déficit croissant en offre de soins ambulatoires, tout particulièrement les week-ends et jours fériés, l'initiative du réseau bronchiolite Ile-de-France fait figure de « bouffée d'oxygène » dans la prise en charge de cette affection. En témoignent les 6 117 appels traités par le centre lors de la campagne 2001-2002 (en provenance de Paris dans 29 % des cas). « Les premiers adresseurs sont les kinésithérapeutes eux-mêmes », précise Didier Evenou, coordinateur ARB. Sur les quelque 6 000 appels, 2 942 leur sont imputés, loin devant les médecins installés (1 210 appels) et les urgences hospitalières (1 122). SOS-Médecins, les pharmacies ou encore les PMI se révèlent des adresseurs relativement anecdotiques.
Pourtant, le service rendu est multiple. Il assure une alternative ambulatoire de qualité et de proximité aux nourrissons et à leurs familles. Il permet aux kinésithérapeutes et aux médecins de se reposer sur un système de garde en toute sécurité pour les patients. Il offre aux services de pédiatrie la possibilité d'organiser des sorties les week-ends sans crainte de rupture dans la continuité des soins. Il permet également aux urgentistes hospitaliers d'orienter les nourrissons vers un kinésithérapeute libéral disponible. Sans compter les économies pour l'assurance-maladie.
Priorités
Les membres du réseau, qu'ils soient kinésithérapeutes ou médecins, adhèrent à une charte qui les engage en matière de disponibilité, de responsabilité, de transmission des données (qualitatives et quantitatives), de règles déontologiques et éthiques, de bonnes pratiques ou encore de formation continue. Tous s'engagent à accueillir les nourrissons atteints de bronchiolite en priorité et quelle que soit leur couverture sociale. Près de 600 kinésithérapeutes d'Ile-de-France participent au réseau. Quant aux médecins libéraux, 348 d'entre eux ont été contactés et informés, ainsi que plus de 300 urgentistes. 35 médecins généralistes et 8 pédiatres parisiens ont accepté de participer à l'opération.
Financé par le Fonds d'aide à l'amélioration de la qualité des soins de ville (FAQSV), à hauteur de 80 %, géré par l'URCAM (union régionale des caisses maladie d'Ile-de-France), le réseau dispose cette année d'un budget de 341 397 euros. Cette somme devrait permettre de prolonger l'existence du centre d'appels et d'améliorer sa capacité de réception, de créer un site Internet (reseau-bronchio.org) comprenant une page destinée aux professionnels de santé, d'organiser l'indemnisation des kinésithérapeutes de garde et d'assurer une formation de qualité aux membres du réseau.
« Travailler mieux, travailler ensemble » : tels sont les maîtres mots de cette initiative selon ses organisateurs.
Le réseau bronchiolite Ile-de-France dispose de deux numéros de téléphone, du 19 octobre 2002 au 16 mars 2003 :
- 0820.820.603, pour les kinésithérapeutes (accessible de 9 h à 18 h, week-ends et jours fériés) ;
- 0820.800.880 pour les médecins (7j/7, de 9 h à 23 h).
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