L'Institut de recherche pour le développement (IRD), accusé d'avoir utilisé des savoirs traditionnels pour isoler une molécule antipaludique faisant l'objet d'une demande de brevet, va proposer à la Guyane un protocole pour le partage des avantages issus de ce brevet. L'IRD propose aux autorités guyanaises « un partage égalitaire des résultats de la recherche et de toute retombée économique et financière découlant de l'exploitation de ce brevet », selon un communiqué publié au lendemain d'une réunion entre le secrétaire d'Etat en charge de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Thierry Mandon, et le PDG de l'IRD, Jean-Paul Moatti.
L'association France Libertés et la collectivité territoriale de Guyane se sont élevées contre le brevetage d'une molécule antipaludique, la simalikalactone E. « Ce brevet accorderait à l'institut un monopole d'exploitation commerciale de 20 ans, sans reconnaître les communautés guyanaises ayant participé au projet de recherche », estimait l'ONG.
L'accord survient au moment où le projet de loi sur la biodiversité doit revenir à l'Assemblée nationale après un vote au Sénat. Le projet prévoit de lutter contre la « biopiraterie » en encadrant l'utilisation des savoirs traditionnels par les chercheurs et les entreprises, notamment pharmaceutiques.
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